Dans son édition du jour, L’Équipe s’est penchée sur le parcours express de Jean-Louis Leca, propulsé directeur sportif du RC Lens en mai dernier en remplacement de Diego Lopez. Joseph Oughourlian, en désaccord avec l’ancien Bordelais sur la gestion sportive du club, a choisi de confier les clés à l’ex-gardien sang et or.
Leca n’a pas tardé à prendre ses marques. Son expérience de coordinateur sportif et ses connaissances du milieu lui ont permis d’endosser rapidement son nouveau rôle. Mais sa nomination n’aurait pas été acceptée sans une condition : travailler aux côtés de Benjamin Parrot, promu directeur général à la place de Pierre Dréossi. « J’ai eu la chance d’avoir Ben, sans qui je n’aurais pas accepté le poste, mais aussi Victor Linglart, notre directeur juridique, et des scouts très impliqués », reconnaît-il. Car, prévient le Corse, « tous les jours, tu as 10-15 décisions à prendre, et si tu n’es pas entouré, tu peux vite te noyer ».
Diplômé en juin dernier du DUGOS (diplôme universitaire de gestionnaire des organisations sportives) à Lyon, Leca voulait recréer le fonctionnement qu’il avait connu avec Pouille, Ghisolfi et Haise. Aujourd’hui, le trio Parrot-Leca-Sage avance dans le même sens. « Je ne veux vraiment pas décevoir, Lens c’est mon club, je ne voulais surtout pas passer à côté de quelque chose », souffle celui qui revendique un attachement viscéral au Racing.
Son franc-parler, qui a fait sa réputation sur le terrain, reste intact. Même si, en tant que dirigeant, il doit parfois canaliser son tempérament. « Jean-Louis est très sensible à l’injustice, mais il a une vision large, basée sur des valeurs qu’il ne supporte pas de voir transgressées », explique Benjamin Parrot.
Le mercato estival a d’ailleurs été ponctué de passes d’armes avec certains homologues. Leca s’est accroché avec Mathieu Lacour au sujet de Yéhvann Diouf, finalement transféré à Nice, et avec le président auxerrois Baptiste Malherbe à propos de Lassine Sinayoko. « Quand je dis dans les yeux à quelqu’un que c’est acté, pour moi c’est acté. En France, on manque parfois de sincérité et de correction. Ça m’a agacé qu’on manque de respect à l’institution », lâche-t-il, amer.
Ce manque de fiabilité sur le marché hexagonal explique en partie le choix de Lens de se tourner davantage vers l’étranger, où « les deals sont plus clairs qu’avec certains clubs français ». Une stratégie qui a déjà porté ses fruits, avec le coup Florian Thauvin cet été.
Pour un intermédiaire du milieu, Leca dispose déjà d’atouts solides : « Son réseau n’est pas celui d’un débutant. Il a des contacts partout, il sait y faire avec les agents. Il est malin et passionné. Ça peut parfois lui jouer des tours, mais il va s’aguerrir. »
À peine nommé, Jean-Louis Leca a donc déjà marqué de son empreinte la politique sportive du RC Lens. Et visiblement, il n’a pas l’intention de s’arrêter là.
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