Les supporters sont sous le choc depuis l’annonce hier, par le journal l’Equipe, du départ de Florent Ghisolfi à Nice.
La direction du club, qui à priori n’avait rien vu venir, semble être autant hébétée, au point qu’elle n’a pas répondu aux sollicitations de la presse pour s’exprimer avant la conférence de presse prévue mercredi à 12h30, après l’entraînement public à Bollaert.
Selon une source du journal l’Equipe,c’est seulement hier matin que Florent Ghisolfi a signifié à Arnaud Pouille, le DG, sa volonté de partir.
Joseph Oughourlian, président et propriétaire du club, qui était à Lens ce week-end pour le match entre Lens et Lyon, n’était à priori pas au courant alors qu’il a rencontré plusieurs fois le directeur sportif durant le week-end.
Le départ de Ghisolfi, très proche au quotidien des joueurs, va certainement semer le trouble dans le vestiaire.
Certains disent déjà que le directeur sportif avait l’impression d’être arrivé en fin de cycle, qu’il n’arriverait plus à faire mieux que ce qu’il avait déjà apporté et qu’il aurait préféré partir sur des succès que de faire la saison de trop. La proposition, financièrement alléchante de l’OGC Nice, aurait fait la différence.
Le derby de dimanche, à Lille, prend d’un coup une autre tournure. Le vestiaire aura t-il encaissé la brutalité de ce départ ? Pas certain dans la mesure où la majorité du onze de départ de Franck Haise a été recruté par Florent Ghisolfi, qui entretenait par ailleurs d’excellents rapports avec les hommes qu’il avait fait venir.
En janvier dernier, dans les colonnes de La Voix Des Sports, Arnaud Pouille avait abordé la possibilité du départ de son directeur sportif :
” Florent est en CDI. Quand vous avez un CDI, oui vous pouvez partir, sauf si vous mettez une clause de non-concurrence dans le contrat. Je ne me considère pas et je ne considérerai personne comme indispensable. Si, il y en a un, c’est Joseph.
De toute façon, quand vous commencez à regarder ailleurs, il est déjà trop tard, c’est que vous n’êtes pas heureux là où vous êtes. Si qui que ce soit vient me voir en me disant je veux partir. Très bien pas de problème, mais il faut que le club se respecte. Si la question est de savoir si on n’est pas trop dépendants à certains postes, il ne faut pas considérer que ces trucs-là se font tout seuls. Il y a une cellule.
Parfois, on a l’impression que les gens sont tout seuls. Si Flo vient me voir pour me dire qu’il s’en va, ça m’emmerdera, je l’apprécie. Mais le club était là avant nous, il sera là après nous et le tout, c’est de faire en sorte que quand vous êtes ici, vous donnez le maximum pour sa réussite. Oui il y a des résultats à un moment donné, mais c’est toujours un travail collectif. Ceux qui sont trop starisés, ils s’écartent naturellement, surtout à Lens.
N’importe quelle personne du projet que vous avez construit, que vous avez fait venir et sur lesquelles vous bâtissez, quand elle s’en va, oui c’est dur, c’est chiant. Mais si elle s’en va, ce n’est pas non plus la fin du monde. Demain, le Racing jouera toujours à Bollaert, il y aura toujours la Gaillette et il y aura tous les collaborateurs.”
Une réflexion prémonitoire qui prend tout son sens aujourd’hui.