Les supporters du RC Lens ne se plaindront certainement pas de l’arrêt du championnat qui leur donne accès à la Ligue 1 sans avoir du batailler lors des dernières journées.
Cependant, force est de reconnaître que la mise en sommeil du football français jusque fin août aura des conséquences à plusieurs niveaux.
La France est la seule grande ligue de foot à ne pas redémarrer sa saison, alors qu’elle cravachait déjà pour réduire l’écart économique et sportif la séparant de ses voisins. Elle va voir ses espoirs de remontée sérieusement se compliquer.
Les dernières estimations de la LFP faisaient état de plus de 500 millions d’euros de pertes à redouter à cause de l’arrêt du championnat, dont plus de 200 millions en droits TV, selon certaines sources. Et les dégâts pourraient être très lourds pour la L1. « Cette perte de revenu peut se mesurer aussi sur les effets d’image, sur les sponsors, les partenaires et les clients des clubs qui seront longtemps sans activité», développe Loïc Ravenel, collaborateur scientifique au Centre international d’études du sport de Neuchâtel en Suisse pour le Courrier Picard.
Censée propulser les clubs français dans une autre dimension, l’arrivée cet été du diffuseur Mediapro (1,217 milliard d’euros annuel promis jusqu’en 2024), viendra, elle, surtout combler les pertes. D’autant qu’il faudra ponctionner au contrat 224,5 millions d’euros sur quatre ans, correspondant au montant du prêt garanti par l’État souscrit par la Ligue.
La fin de l’illusion d’un « Big 5 » des championnats européens avec une France forte ? En attendant, l’été fera la part belle au Big 4 et qui aura repris son championnat. La France devrait être la cinquième roue du carrosse…