Voilà des semaines que nous évoquons cette éventualité, Will Still a été viré hier de Southampton. Parti du RC Lens en mai dernier en évoquant, la larme à l’œil, des « raisons personnelles » et la nécessité de se rapprocher de sa compagne qui avait des problèmes de santé, l’ancien entraîneur Sang et Or n’aura pas résisté longtemps à l’appel du Royaume.
Quelques jours plus tard, l’entraîneur belge s’envolait pour Southampton, club anglais tout juste relégué en Championship. On connaît la suite : treize journées, cinq défaites consécutives et un licenciement sec, annoncé ce dimanche soir.
Le communiqué des Saints est aussi poli qu’expéditif : « Le Southampton Football Club confirme que nous nous sommes séparés de Will Still, entraîneur de l’équipe première masculine. » Merci, au revoir, et surtout bon courage à son successeur, Tonda Eckert, entraîneur des U21, bombardé intérimaire.
Les adjoints Rubén Martinez, Clément Lemaitre et Carl Martin ont eux aussi fait les frais de ce grand ménage.
C’est donc la fin d’une aventure express, après treize matchs, douze petits points et une 21ᵉ place sur 24, pour celui que la presse britannique avait pourtant accueilli comme un jeune prodige « tactically gifted ». Les supporters anglais, eux, auront découvert un autre versant du mythe : un coach nerveux, souvent indéchiffrable dans ses choix, et manifestement peu inspiré pour redresser un club à la dérive.
Ironie du sort, à Lens, personne ne verse la moindre larme. L’ex-entraîneur des Sang et Or, qui avait quitté la Gaillette dans une atmosphère pour le moins confuse, n’aura pas laissé un souvenir impérissable. Son recrutement jugé approximatif, son management jugé… disons “particulier”, et un vestiaire fatigué de ses humeurs.
À l’époque, son discours évoquant un “besoin de se recentrer sur l’essentiel” avait touché les âmes sensibles. Quelques jours plus tard, le voilà reparti pour un défi à 600 kilomètres, dans l’un des championnats les plus impitoyables d’Europe. Aujourd’hui, il se retrouve libre comme l’air, avec un bilan que même les tabloïds anglais qualifient poliment de “décevant”.
À Lens, on ironise doucement. Le football a parfois la mémoire courte. Mais à force de courir après les opportunités, Will Still vient de rappeler à tout le monde une vérité immuable : les chemins les plus rapides vers l’Angleterre ne mènent pas toujours au succès… parfois, juste au chômage.
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