L’arbitrage français est considéré par beaucoup comme un des pires d’Europe. La faute en partie à la complexité du système de notation des arbitres. Hier c’est Arnaud Pouille, le directeur général du RC Lens, qui était monté au créneau.
Dans une enquête menée par le quotidien l’Equipe, Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres (CFA) et de la Ligue de Méditerranée, parle des améliorations à venir. Le point clef semble être le problème de la notation des arbitres qui doit être repensé, notamment en ce qui concerne le travail du VAR.
Dans le système actuel, dès qu’un arbitre fait appel au système VAR et qu’il est déjugé, sa note en pâtit, d’où une certaine frilosité des hommes en noir à faire appel au contrôle vidéo.
“Quand le VAR corrige la décision, il y a un impact sur la note de l’arbitre”, rappelle le patron de la CFA. “C’est cela que l’on veut changer. À partir du moment où les lois du jeu permettent ce recours au VAR, il est tout à fait anormal que l’arbitre soit pénalisé. Ce n’est pas logique puisque c’est prévu par le règlement. Le VAR doit être une aide et l’arbitre doit être libéré pour prendre la bonne décision sans que cela n’impacte sa note. Aujourd’hui, l’incidence de la vidéo est même double. Car si jamais l’arbitre chargé du VAR envoie des images terrain à visionner en donnant la bonne décision à prendre et que l’arbitre principal ne le suit pas, ce dernier est encore pénalisé.”
Mais Eric Borghini a prévenu, les améliorations ne seront prises en compte que la saison prochaine : “On veut modifier la manière d’appréhender le VAR. Cela sera travaillé lors de notre prochain séminaire, qui devrait avoir lieu le 10 mars. Puis on ira voir les clubs pro, qui sont sur cette même ligne. On modifiera les choses la saison prochaine, car on ne change pas les règles du jeu en cours de route.”
Il faudra donc encore se coltiner un système caduc et ridicule jusqu’à la fin de saison.