Stade Rennais – RC Lens : le match que Benjamin Bourigeaud ne peut pas choisir

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Formé à la Gaillette, révélé sous les couleurs Sang et Or, puis confirmé à Rennes, Benjamin Bourigeaud est l’un de ces joueurs que l’histoire lie étroitement aux deux clubs qui s’affronteront ce dimanche pour clore la 6e journée de Ligue 1. Désormais joueur d’Al-Duhail au Qatar, l’ancien milieu lensois suivra cette rencontre à distance, tiraillé entre deux maillots qu’il connaît par cœur.

Parti du RC Lens en 2017 après y avoir passé cinq saisons, Benjamin Bourigeaud s’était imposé comme un cadre à Rennes, jusqu’à son départ en juillet 2024 vers le Golfe. En rejoignant le Qatar à 30 ans, l’ex-Rennais avait confié qu’il souhaitait « découvrir l’étranger », mais qu’aucune offre réellement attractive ne s’était présentée à lui en Europe. Une manière de faire un dernier choix de carrière assumé, tout en reconnaissant que l’opportunité sportive n’était pas prioritaire.

Dimanche, le duel entre Rennais et Lensois aura un parfum de retrouvailles à tous les étages : entre les entraîneurs d’abord, Pierre Sage et Habib Beye, anciens partenaires de licence à Clairefontaine ; entre les joueurs ensuite, avec Brice Samba, Frankowski et Fofana, tous ex-lensois passés chez les Rouge et Noir ; entre les dirigeants enfin, puisque Arnaud Pouille, désormais à Rennes, croisera la nouvelle direction artésienne menée par Oughourlian, Parrot et Leca.

Dans ce contexte, difficile pour Benjamin Bourigeaud de cacher son trouble au moment de désigner son favori : « C’est compliqué à dire… J’ai toujours du mal à me positionner par rapport à ces deux clubs qui ont fait ma carrière », explique-t-il dans les colonnes de Foot Mercato, tiraillé entre deux sentiments. D’un côté, Rennes, « qui m’a adopté et que j’ai adopté en retour ». De l’autre, Lens, « qui m’a préformé, formé, mené au monde pro, et auquel je dois tout ».

À ses yeux, cette rencontre promet un affrontement serré. « Ce sera un match intense, entre deux équipes au coude-à-coude, qui ont pas mal de similitudes », estime le milieu de terrain. Il souligne aussi que si Lens n’a chuté que face à Lyon et Paris, Rennes, lui, alterne le chaud et le froid : des « grosses perfs contre les gros », mais aussi des « points perdus face à des plus modestes avec des scénarios rageants ».

En attendant de peut-être croiser à nouveau la route de ses anciens clubs, Benjamin Bourigeaud observera dimanche avec émotion, et un pincement au cœur, les deux formations qui l’ont construit et révélé. Sans doute incapable de vraiment choisir un camp.

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