Ce n’est pas la première fois et certainement pas la dernière, le RC Lens a de nouveau remonté un handicap de deux buts encaissés sur les quelques rares occasions de l’OM.
Mais où se cache donc le chat noir ? La malédiction a une nouvelle fois frappé sur Bollaert hier lors de la première période quand les Sang et Or, dominateurs, ont encaissé, coup sur coup, deux buts destructeurs.
A la 37ème minute, un ballon perdu au milieu de terrain, Gonzales qui sert Thauvin qui marque d’un tir croisés. Ah si Leca avait les doigts un peu plus long … Puis, dans les arrêts de jeu, sur un coup franc de Payet, Milik est le plus rapide pour couper le ballon et l’envoyer dans les cages lensoises. En dix minutes, les hommes de Franck Haise avait remis en cause une première période où ils avaient développé un jeu offensif cohérent, axé sur les débordements incessants de Jonathan Clauss sur le côté droit.
Ce scénario exceptionnel de retournement de situation dans les dernières minutes de la période a néanmoins permis aux Sang et Or de se refaire une santé dans les vestiaires et de se faire expliquer le changement de schéma tactique.
Franck Haise a en effet troqué son 3-4-1-2 pour une défense à quatre à plat en deuxième période, avec Medina qui s’est positionné comme second axial, Haïdara qui a reculé d’un cran et l’entrée de Kalimuendo dans le couloir gauche. Un nouveau schéma qui a payé dès l’entame de la seconde période. Sur un centre de Kalimuendo, Banza déviait astucieusement le ballon dans les pieds de Sotoca qui allumait Mandanda aux 6 mètres. A 1-2, alors qu’il restait encore 45 minutes de jeu, les lensois ont trouvé leur second souflle, privé les marseillais de ballons et multiplié les occasions. Pressing payant puisque Medina, en position d’avant centre, coupait un centre de Clauss pour le but de l’égalisation (61ème).
Marseille était chaos debout et Lens continuer de pousser. Malheureusement, et malgré les changement opérés en fin de match, les Sang et Or ne trouveront jamais la clef pour inscrire ce troisième but, un partage des points ne reflétant pas la physionomie du match.
De la joie et des regrets. Ce match nul devra être bonifié une fois pour toute samedi face à Rennes pour définitivement tuer le chat noir de Bollaert.
On a aimé :
– Malgré de trop nombreux déchets techniques, le travail de sape de Fofana et sa faculté à faire exploser le milieu adverse.
– La seconde période de l’infatigable Sotoca, présent dans tous les bons coups lensois.
– Fortes, le couteau Suisse de la défense, auteur d’une nouvelle prestation aboutie.
On a moins aimé :
– La façon dont s’est éteint Arnaud Kalimuendo, qui, après un début de seconde période fracassant, a disparu des radars.
– Les relances parfois hasardeuses de Medina.
– La première mi-temps de Haïdara en piston gauche, les milieux n’ayant jamais réussi à jouer avec lui. Le jeu fut continuellement orienté verts le côté droit de Clauss.
– Le bilan global de Banza malgré quelques fulgurances comme la déviation sur le but de Sotoca.
RC Lens-Marseille : 2-2 (0-2)
23e journée de Ligue 1 – Stade Bollaert-Delelis
Arbitre : Willy Delajod
Buts : Sotoca (46′), Medina (61′) pour Lens.
Thauvin (37′), Milik (45’+2) pour l’OM.
Avertissements : Fofana (43′), Doucouré (48′), Medina (63′) pour Lens.
Lirola (60′), Gonzalez (90′) pour l’OM.
RC Lens : Leca (cap.) – Michelin (Kalimuendo, 46′), Fortes (Badé, 81′), Medina – Clauss, Doucouré, Fofana, Haïdara – Kakuta (Mauricio, 81′) – Sotoca, Banza (Jean 81′).
Non entrés en jeu : Farinez (g.), Gradit, Sylla, Pereira Da Costa, Cahuzac.
Entraîneur : F. Haise.
OM : Mandanda (cap.) – Lirola (Nagatomo, 81′), Perrin, Caleta-Car, Sakai – Thauvin (Luis Henrique, 88′), Kamara (Souaré, 81′), Alvaro Gonzalez, Payet – Germain, Milik (Bendetto, 60′).
Non entrés en jeu : Pelé (g.), Ngapandouetnbu (g.), Benedetto, Bertelli, Targhalline.
Entraîneur : N. Larguet.
