C’est en mode diésel que le RC Lens avait abordé son championnat domestique 2023-2024. Des arrivées tardives au mercato, un soupçon de suffisance après la brillante dernière saison, la digestion difficile de l’absence de Fofana et Openda, le tout saupoudré d’un peu de scoumoune, les Sang et Or n’y arrivaient pas.
Une défaite cuisante à Brest après avoir mené 2-0, un match nul contre un Rennes en souffrance, deux défaites sans appel à Paris et Monaco, une défaite à Bollaert face au promu Metz, l’affaire était très très mal engagée, au point que certains parlaient déjà de lutte pour le maintien après seulement cinq matchs de championnat.
Et puis, il y a eu le déclic, ce premier match de Ligue des Champions où les Sang et Or ont retrouvé des couleurs en faisant jeu égal avec le FC Séville, rodé aux phases finales des Coupes d’Europe. A suivi une victoire à Bollaert contre Toulouse, une victoire en déplacement à Strasbourg et enfin, ce match référence en Ligue des Champions contre Arsenal.
Pour amorcer la remontada, les joueurs se sont parlés, il y a eu autocritique, tandis que Franck Haise, qui continuait de soutenir sa troupe, refusait d’employer le mot “crise”. Il y a eu la montée en puissance de cadres qui avaient joué leurs premiers matchs à un niveau qui n’était pas le leur, et on pense à Samba, Danso, Abdul Samed, Frankowski, Thomasson, Wahi, pour ne citer que les principaux.
Après le match face à Arsenal, force est de constater qu’il n’y a plus réellement de maillon faible dans l’équipe. Certes, Andy Diouf peine encore à montrer son potentiel, mais pour le reste, le collectif a retrouvé les valeurs qui ont construit la saison du titre de vice-champion de France.
Une victoire demain face au Losc et on pourra affirmer que le RC Lens s’est remis définitivement dans les bons rails.