Alors que le RC Lens est en train de conclure une saison exceptionnelle et que des lendemains qui chantent commencent illuminer les rêves des supporters, le club doit franchir un cap sur le côté structurel.
Arnaud Pouille, le directeur général du club, en est bien conscient et le RC Lens doit se donner les moyens d’entrer dans cette nouvelle ère qui s’ouvre à lui. Plusieurs pistes sont toujours à l’étude et pourraient se concrétiser au plus tard lors de la saison 2024-2025. Dans une interview accordée à La Voix Des Sports, le directeur général du club a défini la feuille de route pour les deux saisons à venir :
Évolution de la capacité du stade
“La frustration, je la vis au quotidien. Je passe rarement une journée sans qu’on me dise que c’est vraiment une galère pour venir au match. On a déjà plus de 17 000 personnes sur liste d’attente pour de nouveaux abonnements la saison prochaine.
J’espère que la commission interministérielle va nous permettre d’accroître les populations dans les zones debout, notamment la Marek (4200 places). En transformant vraiment les trois niveaux bas Marek (sans sièges, depuis 2018), Delacourt, Trannin (où les supporters peuvent être debout depuis cette saison) en zones debout, on peut ajouter 4 à 5000 personnes et passer à 42-43 000, contre 38 223 actuellement.
La commission interministérielle doit délivrer un cahier des charges, dont elle a commencé la rédaction. Nous, on est prêts. J’ai l’espoir de pouvoir mettre ça en place pour 2023-24. Sachant qu’en coupe d’Europe, la capacité du parcage visiteurs doit être augmentée, on va devoir le reconfigurer pour 500 à 800 personnes de plus…”
Boucher les angles du stade n’est pas d’actualité
“Fermer les angles, ça touche à l’identité vraiment du stade, du club, ça ne pourrait se faire qu’en parfait accord avec les supporters et l’écosystème. Je n’ai jamais ouvert le dossier parce que je sais que je peux le refermer aussi vite. Ce sont des sujets qui touchent à ton ADN, à l’affect des gens avec le stade, à l’émotion qu’il procure.”
Rachat du stade, ça avance, mais c’est lent
“De part et d’autre, on pense qu’il y aurait beaucoup plus de sens que le stade soit dans le bilan du club plutôt que celui de la ville. Ça se passe plutôt bien, mais il n’y a pas encore de convergence absolue. Ça ne peut pas être un dossier urgent, on ne l’a pas inscrit au budget sur 2023-24. On attend toujours les résultats d’évaluations. Et on peut dire oui ou non. Une fois qu’on sera d’accord sur le prix (fixé notamment avec le ministère de l’Économie), il y aura beaucoup de choses, tout un calendrier politique à tenir, la date réelle d’acquisition et des questions sur le financement, la structuration de la gouvernance… “
La recherche d’un actionnaire minoritaire
“Ça avance positivement, ça bosse, on espère que ça va se concrétiser pour permettre de passer un cap, mais comme le rachat du stade, ça peut prendre du temps. Ce qui est recherché, c’est entre 15 et 20 M€, c’est ce que Joseph Oughourlian, le propriétaire et président, a transmis comme mandat. Avec l’acquisition du stade, au niveau du financement et de l’endettement, l’apport d’un actionnaire est l’autre grosse évolution structurelle possible, celle-là sur la structuration club, pour être plus en mesure de concurrencer certains clubs qui ont plus de moyens.”