La quête d’un attaquant de pointe a été le feuilleton de l’été au RC Lens après le départ précipité de Loïs Openda. Les échecs Levi Garcia et Chuba Akpom ont poussé les dirigeants du RC Lens dans leurs derniers retranchements et les ont obligés, à investir à un niveau qui n’était pas concevable, pour recruter Elye Wahi.
Interrogé par France Bleu Nord, Joseph Oughourlian, actionnaire majoritaire et président du club, est revenu sur les coulisses de ce transfert, le plus cher de toute l’histoire du RC Lens.
“On a peut-être sous-estimé l’impact qu’a eu la transaction d’Openda. En le vendant à un prix aussi élevé, on a créé une espèce d’anticipation de la part des clubs qui pouvaient ou voulaient nous vendre des attaquants. Et cela nous a freiné dans le recrutement d’un numéro 9.” avoue le président lensois, qui est revenu sur les dernières heures qui ont précédé la signature du contrat :
“À la fin du mercato, on doit se décider de faire un dépassement de budget substantiel. J’étais à New York, il était 4 heures du matin. On s’est parlé avec Arnaud : Qu’est-ce qu’on fait ? Elye Wahi rempli tous les critères. Mais la question est juste financière, le club peut-il se permettre de dépenser un tel montant ?
Je sais que le club doit passer une marche pour devenir un outsider du Top 8 alors qu’il va jouer la Champion’s League. On ne pouvait pas la jouer sans un attaquant digne de ce nom. C’est la décision qu’on doit prendre.
Je tranche donc à 4h du matin, à New-York. Je sais, à ce moment-là, qu’on a levé de l’argent avec Side Invest, un nouvel investisseur minoritaire, à hauteur de 20 M€. Je ne pense pas que j’aurais pris ce risque financier sans cette injection de capital.”