La vie ne fut pas un long fleuve tranquille pour Loïs Openda

Dans un long entretien accordé à Sofoot, Loïs Openda, le nouvelle recrue offensive lensoise, est revenu sur son parcours chaotique qui aurait pu faire capoter sa carrière footballistique.

Né à Liège d’un père congolais, Loïs Openda, victime d’une bronchiolite quand il était bébé, fut hospitalisé durant une année complète avant de guérir.

Tout petit, Loïs faisait fureur crampons aux pieds. A l’âge de 6 ans, il enchaînait les buts, parfois jusqu’à quinze dans le même match. Sa mère raconte : “Il marquait tellement de goals qu’il finissait par les dealer. À la buvette, il demandait aux gens combien de buts voulaient-ils qu’il marque. Il proposait de scorer tant de buts contre deux paquets de chips et un Fanta.”

Rapidement, le Standard de Liège entend parler du joyau. Loïs passe un premier essai, mais il est recalé, jugé trop propre dans son jeu, sans vice, pas assez mature, et assez indiscipliné. À 15 ans, Loïs Openda signe au Club Bruges, une référence dans le pays. Mais Ça ne matche pas à l’internat, ni en famille d’accueil. Voilà donc Loïs à l’hôtel, seul, éloigné de sa famille.
En difficulté au niveau de la langue face au complexe apprentissage du néerlandais, il est proche d’abandonner. Mais sa mère déménage à Bruges pour se rapprocher de son fils et tout s’arrange.
Nouvelle cassure en U21, selon ses encadrants, il ne met pas les ingrédients nécessaires, surclassé chez les 21 ans, il est même rétrogradé en U18.
Loïs Openda fini enfin par se réveiller. Lancé avec les pros à l’âge de 18 ans, il fait enfin fait face aux attentes dans un club qui joue le titre national et la Ligue des champions tous les ans.
Nouvelle cassure avec l’arrivée de Philippe Clément, l’actuel entraîneur de l’AS Monaco, qui tente de le lancer sans succès sur les ailes contre son gré. Prêté à Arnhem, le jeune attaquant reprend pourtant espoir.
Meilleur buteur de l’histoire de la sélection Espoirs belge, il est récompensé d’une première convocation par Roberto Martinez chez les A. Pas du tout stressé par ce qui lui arrive, il n’attend que neuf minutes avant de marquer son premier but face à la Pologne (6-1) en juin dernier.

Et puis Lens tape à la porte, Thierry Henry valide et voilà celui qui n’aurait jamais du avoir une carrière de footballeur en habit de serial buteur en devenir du RC Lens.
S’il marque des buts, on est d’accord pour lui offrir des boîtes de Fanta et des paquets de chips 🙂