Par définition, un supporter est impatient. A fortiori quand un joueur a coûté 35 millions d’euros et que le retour sur investissement n’est pas immédiat.
Elye Wahi, qui a eu le malheur d’arriver à Lens après Loïs Openda, a sans doute éprouvé des difficultés à gérer la comparaison, et même si ses qualités intrinsèques de buteur ne sont pas remises en cause, force est de constater qu’il n’a pas encore répondu aux attentes. Jusque-là, il s’est hissé à la hauteur de la Ligue des champions (2 buts, une passe décisive), plus qu’en championnat (2 buts, une décisive en 11 matches).
Francis De Taddeo, l’ancien directeur de la formation de Caen et Montpellier, aujourd’hui à Metz, considéré comme mentor et père de substitution, propose son analyse :
“Elye a plongé du jour au lendemain dans l’équipe de Lens, forte de son expérience collective. Il a signé au dernier moment à Lens, il n’a pas eu de préparation. On lui demande d’assumer un transfert à plusieurs millions d’euros, de découvrir la Ligue des Champions. Cela fait beaucoup pour un seul homme de 20 ans. Elye doit se paramétrer par rapport à son nouvel environnement et il n’a pas la même pression qu’à Montpellier.
‘Cela ne va pas aussi bien que j’aimerais’, m’a-t-il dit récemment. Il était contrarié, mais tout attaquant est contrarié.”
À Montpellier, demain soir, dans son ancien jardin, la prestation d’Elye Wahi sera scrutée autant par les supporters Lensois que par les Montpelliérains, chez qui il a laissé un excellent souvenir.
D’autres anciens Montpelliérains seront également du déplacement. Faitout Maouassa, prêté par Bruges, après une saison réussie dans l’Hérault (5 buts), ne joue pas dans le couloir gauche. Ruben Aguilar (2017-19) a plus de chance, car il enchaîne les matchs, comme titulaire ou remplaçant. Florian Sotoca aurait pu être le quatrième ancien héraultais à fouler la pelouse de la Mosson, mais, suspendu, il restera en tribune.