Un soir d’Épiphanie à Bollaert Delelis ?

L’Épiphanie, c’est le moment magique où l’on couronne les rois, et ce soir aux alentours de 23 heures, il se pourrait bien que le peuple de Bollaert déguste la galette à pleines dents.

Ce soir, le RC Lens, fort de ses 16 victoires à domicile sur 18 rencontres, et qui dispose de statistiques qui se rapprochent de celles de Manchester City, sera opposé au dernier de la classe, qui vient d’encaisser 10 buts en deux rencontres.

Autant dire que sur le papier, il n’y a pas match et que les ajacciens auraient pu faire l’économie d’un déplacement dans le chaudron du Pas-de-Calais. Pourtant, le football ne répond pas toujours aux exigences des probabilités et Ajaccio peut encore surprendre.
Les joueurs de Pantaloni, qui souhaitent continuer à jouer en Ligue 1, savent pour la plupart qu’ils seront sur le marché des transferts dans quelques jours. Ils savent également que le match contre Lens sera ultra médiatisé et qu’il s’agit pour eux de la dernière occasion de se montrer.
Alors plutôt que de recevoir une victime expiatoire, les hommes de Franck Haise auront certainement en face d’eux onze guerriers qui tenteront d’effacer la honte de la claque reçue la semaine dernière à domicile face au Stade Rennais. Le coach Lensois a passé la semaine à tempérer les moments d’enthousiasme et les débuts d’euphorie pour faire prendre conscience à sa troupe que la Ligue des Champions ne sera atteinte qu’après encore 90 minutes d’effort intense. Son message aura-t-il était perçu ?

Comme s’il fallait encore une raison de se montrer méfiant, le journal l’Equipe rappelle ce matin que les Corses avaient tenu en échec les Lensois l’été dernier (0-0) et que Lens n’a remporté que 18 % de ses matches contre l’ACA en L1, son pire ratio parmi les équipes affrontées au moins dix fois.

Au regard des derniers matchs, on peut penser que tout se jouera dans l’entame du match. Il faudra éviter les erreurs individuelles et faire en sorte que les faits de jeu ne soient pas à nouveau l’arbitre de la rencontre.

Alors, prêts pour la galette ?