Rien ne va plus au Stade Rennais. Après avoir frôlé l’éviction d’Habib Beye en début de semaine, le club breton s’interroge désormais sur l’avenir de son président exécutif, Arnaud Pouille. La défaite face à Nice (1-2), suivie d’un nul à Toulouse (2-2), n’a fait que confirmer le malaise qui s’installe en interne depuis plusieurs semaines.
Habib Beye, maintenu provisoirement en poste, reste sous pression à la veille de la réception de Strasbourg. Mais selon plusieurs sources, la direction du club réfléchirait également à un changement plus large, qui pourrait concerner Arnaud Pouille, arrivé de Lens en 2024 avec pour mission de structurer durablement le club.
Après un début d’année marqué par un important renouvellement d’effectif, avec notamment les arrivées de Brice Samba, Seko Fofana et Przemyslaw Frankowski, tous anciens joueurs lensois, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Rennes est 10e de Ligue 1 et reste sur six matches sans victoire, une dynamique très en deçà des objectifs européens affichés en début de saison.
Les tensions internes n’arrangent rien. Le fonctionnement du duo Beye-Pouille ne ferait pas l’unanimité en coulisses. Le directeur sportif Loïc Désiré, arrivé lui aussi à l’intersaison, aurait exprimé des réserves sur certains choix tactiques et sur la gestion du groupe. Beye, de son côté, n’aurait pas souhaité bouleverser son organisation malgré plusieurs propositions d’ajustement dans son staff.
Le mercato estival, piloté en grande partie par Pouille et validé par l’ensemble du board, n’a pas non plus apporté les résultats escomptés. Et si l’ancien dirigeant lensois a été initialement soutenu pour professionnaliser davantage la structure rennaise, sa gestion commence aujourd’hui à être questionnée par les décideurs du club.
Dans ce contexte tendu, le match contre Strasbourg (aujourd’hui 15h) pourrait s’avérer décisif. Une contre-performance pourrait précipiter le départ de Beye, et potentiellement celui de Pouille dans la foulée. À Rennes, l’instabilité est devenue un fil rouge depuis plusieurs mois, malgré les ambitions élevées affichées par les dirigeants.
Pendant ce temps, à Lens, certains supporters observe avec amusement la trajectoire inverse prise par ceux qui avaient quitté l’Artois avec de grandes promesses. Les choix du passé, aujourd’hui, semblent peser lourd sur l’avenir immédiat du Stade Rennais.
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