La commission de discipline de la Ligue professionnelle de football a suspendu mercredi, pour un match, les supporters du KSO et des Red Tigers, pour utilisation intensive de fumigènes lors de la rencontre entre Lens et Monaco.
Mais d’autres sections de supporters ont prévu, par solidarité, de se taire ce soir et de faire spécifiquement la grève des chants. Selon La Voix du Nord, Les Wolf, en Delacourt niveau 0, et les Artois Lens Boys en Trannin, n’animeront pas leurs tribunes. Les sections se disent remontées contre une « sanction collective », qui touche des groupes complets plutôt que les individus responsables.
Alors pourquoi les sections de supporters ferment elles les yeux sur de tels agissements ? Pourquoi n’excluent-elles pas d’elles-mêmes les éléments incontrôlables qui pourrissent leur image ?
“J’ai vu les représentants des deux groupes” a expliqué Arnaud Pouille, le directeur général du RC Lens. “J’ai ressenti qu’ils n’avaient pas mesuré les conséquences possibles. Ils pensaient qu’avoir été plutôt sages pendant la saison plaiderait en leur faveur.”
Cette méconnaissance du caractère répressif des décisions de la LFP peut surprendre car il ne se passe plus une journée sans qu’un groupe de supporters ne soit sanctionné pour de tels actes. Le onze lensois aura besoin ce soir d’un soutien infaillible pour aller vers son objectif de Ligue des champions, et l’attitude de certaines sections de supporters pourraient être totalement contre productive.