Le RC Lens n’a existé que 20 minutes face au Havre et 15 minutes face à Metz, deux clubs qui luttent pour ne pas descendre. Quels pourraient être les ressorts à activer pour que les Sang et Or prennent conscience d’être dans le money time et redressent la barre quand il en est encore temps.
La réception de Clermont, bon dernier de Ligue 1, samedi soir, est l’ultime chance du RC Lens d’entretenir l’espoir d’une Coupe d’Europe la saison prochaine. Après Clermont, il restera deux matchs très compliqués à Marseille et à Rennes, ainsi que les réceptions de Lorient et Montpellier.
En pareilles circonstances, certains coachs ont rebattu les cartes avec des choix forts, comme celui de sortir certains cadres du groupe pour les remplacer par des jeunes aux dents longues. Malheureusement, à Lens, hormis Sishuba et Khusanov, et parce qu’ils n’ont pas été testés au haut niveau, aucun jeune n’est en mesure de s’imposer en Ligue 1 dans le contexte actuel.
“Faute de grives, on mange des merles” et Franck Haise sera donc contraint de finir la saison avec le groupe actuel, qui déçoit dans toutes ses lignes.
Changer de système de jeu ? À deux reprises récemment, le coach a abandonné en cours de match son 3-4-2-1 pour passer en 4-3-3. A t-on vu du mieux ? Non
Franck Haise, à l’appui des datas, assure que ses joueurs ne sont pas carbonisés. Nous n’en sommes pas si sûrs au regard des prestations de certains, qui n’arrivent même plus à élever leur niveau de jeu quand la situation l’ordonne. Sur les 16 joueurs qui font partie de la rotation du coach, aucun ne joue à son niveau, de quoi se poser des questions sur le physique et le mental de la troupe.
“L’alignement entraîneur-directeur-sportif-directeur général qui avait permis de grimper si vite les échelons est à retrouver au sein d’un projet qui doit être différent compte tenu du nouveau statut du club. Parce que l’instabilité à ce niveau impacte directement les performances sur le terrain.” peut-on lire dans La Voix Des Sports. Un autre élément à prendre en compte pour expliquer le manque de réaction sur le terrain.
Reste donc le travail mental pour faire prendre conscience aux joueurs que mathématiquement, rien n’est perdu pour accrocher une place européenne. Mais les esprits peuvent être également parasités par les échéances à venir comme les compétitions internationales pour certains (Euro + JO), et le mercato estival pour d’autres.
Il serait peut-être temps de créer une cellule de crise composée de la direction, du staff et des principaux cadres de l’équipe, afin d’essayer de faire bouger les lignes. Aujourd’hui, il en est encore temps, en cas de nouvelle désillusion face à Clermont, il sera trop tard.