Il y a des trajectoires discrètes mais pleines de sens dans le monde du football. Celle de Christophe Delmotte en fait indéniablement partie. Nordiste pur jus, né à Comines, formé au RC Lens, Delmotte a connu les sommets avec l’Olympique Lyonnais avant de revenir vers ses racines pour embrasser une carrière d’éducateur et d’adjoint.
Aujourd’hui, à 54 ans, le voilà propulsé sur la scène internationale : il a rejoint cet été le staff de l’équipe de France Espoirs, dirigée par Gérald Baticle. Et parmi les jeunes qu’il encadre, un visage que l’on connait bien au RC Lens : celui de Robin Risser, actuel gardien Sang et Or. Une belle coïncidence pour Delmotte, qui a suivi de près l’évolution du portier depuis son arrivée dans le Nord. Même si Risser n’a pas encore détrôné Guillaume Restes, auteur d’un arrêt décisif sur penalty face aux Îles Féroé hier, sa présence désormais régulière dans le groupe France est un signe fort de sa progression.
Lors de cette large victoire des Bleuets (6-0), Risser est resté sur le banc, mais nul doute que son heure viendra. Et Delmotte n’est pas étranger à cette dynamique. C’est aussi ça, son rôle : guider, structurer, transmettre. En silence, avec exigence.
« Pour moi, c’est le Graal, une sorte d’accomplissement. Représenter son pays est quelque chose d’énorme », a confié Delmotte récemment sur le site de la FFF. Delmotte y occupe un rôle bien précis : il est en charge des échauffements et des phases offensives sur coups de pied arrêtés. Un poste de l’ombre mais essentiel, dans une génération tricolore aussi brillante que prometteuse.
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