PSG-Lens : Sage et Gradit lucides avant l’Everest parisien

Le RC Lens arrive au Parc des Princes dimanche avec un mélange d’élan et de lucidité. Six points en trois matches, un mercato globalement salué et un groupe presque au complet, seul Deiver Machado manquera à l’appel, pourraient nourrir l’optimisme.

Mais pas question de se raconter d’histoires : face au PSG version Luis Enrique, champion d’Europe en titre et vainqueur des cinq dernières confrontations, le réalisme prend vite le pas.

Jonathan Gradit résume sans détour : chaque victoire contre Paris relève presque de l’exploit. Pour lui, affronter les Parisiens impose « de rechercher ce qui ressemble à de la perfection » et d’oser jouer avec personnalité, même si « ce n’est pas facile car ils ont constamment le monopole du ballon ».
Pierre Sage ne dit pas autre chose. L’entraîneur lensois connaît la partition à l’avance : « Le PSG est la meilleure équipe du monde du moment. Elle évolue dans un registre de très forte possession. Les mécanismes sont installés, c’est le travail de Luis Enrique. C’est un rouleau compresseur. » La clé, selon lui, sera de limiter les pertes de balle rapides et d’exploiter chaque récupération pour frapper juste.

Les absences de Désiré Doué et Ousmane Dembélé n’apparaissent pas comme un soulagement. Pierre Sage refuse de s’en réjouir, rappelant que les doublures du PSG « seraient titulaires dans dix-sept autres clubs de L1 ». Gradit confirme : entre Kvaratskhelia, Gonzalo Ramos et la stabilité tactique parisienne, « je ne suis pas sûr que ces absences changent grand-chose ».

Lens, pour s’inviter à la table des grands, n’a donc qu’une option : jouer sans complexe, espérer une après-midi parfaite et, pourquoi pas, écrire un scénario inattendu. Mais à entendre Sage et Gradit, l’exploit reste un Everest, et l’Everest, ce n’est pas tous les dimanches.

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