Le derby du Nord a marqué les esprits par son score, son ambiance… mais aussi par la signature de plus en plus reconnaissable de Pierre Sage. Pour sa première à Bollaert dans ce contexte si particulier, le nouvel entraîneur du RC Lens n’a pas tremblé. Mieux : il a infligé au LOSC une défaite cuisante (3-0), l’une des plus larges de l’histoire du club dans un derby.
Et si cela commence à ressembler à une tendance, ce n’est pas un hasard. Le 2 novembre 2024, alors qu’il venait tout juste d’être nommé à la tête de l’OL, Pierre Sage avait déjà contrarié le LOSC dans son antre de Pierre-Mauroy. Ce soir-là, Lyon avait complètement raté sa première période, avant que l’entraîneur ne revoie son dispositif à la pause, changeant le visage du match. Résultat : un nul décroché au courage et un Bruno Genesio déjà agacé.
À l’époque, l’actuel coach lillois reconnaissait à demi-mot avoir été pris à son propre jeu : « Encore une fois, on a joué une très bonne équipe, et parfois, l’adversaire vous empêche de faire ce que vous voulez. » Un an plus tard, l’histoire s’est répétée, avec une différence de taille : cette fois, Pierre Sage n’a pas simplement gêné Lille, il l’a étouffé.
Car hormis une vingtaine de minutes prometteuses en début de match, le LOSC a disparu des radars. Dominés dans l’intensité, dans les duels, et surtout dans la justesse, les Dogues ont été pris à la gorge par un RC Lens bien mieux préparé et diablement efficace.
À l’arrivée, une victoire nette, sans bavure, et surtout symbolique pour Pierre Sage, qui savourait sa première dans le derby : « Le premier sentiment, c’est de la joie. On a donné un peu de bonheur aux gens. C’est un match dont on se souviendra, au moins cette saison, et j’espère dans le futur aussi. »
Bollaert en fusion, Lille en déroute. Et Genesio, encore une fois, battu par un technicien qui, doucement mais sûrement, s’impose comme sa bête noire.
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