Ce samedi soir, Pierre Sage retrouvera Roberto De Zerbi à Bollaert pour un RC Lens – OM à haute intensité. L’occasion, pour l’entraîneur lensois, de croiser de nouveau un technicien dont il admire le travail… mais beaucoup moins la posture.
Car Sage, passionné de jeu, n’a jamais caché son attrait pour le « De Zerbi Ball ». Jusqu’à faire le déplacement à Rome en 2017 pour voir le Sassuolo de son homologue italien. À l’époque, la philosophie de jeu de De Zerbi l’avait marqué. Mais la rencontre réelle, quelques années plus tard, lors d’un Marseille-Lyon, a laissé un goût plus amer.
S’il respecte toujours la science tactique du coach olympien, Pierre Sage a confié au média Carré qu’il n’avait « pas retrouvé l’homme qu’il imaginait ». Il s’attendait à une certaine forme de reconnaissance entre techniciens, à un échange d’idées, voire à une poignée de main un peu plus consistante. En vain. « Peut-être qu’il ne savait même pas qui j’étais », lâche Sage avec un brin d’ironie. Une désillusion discrète mais révélatrice : pour lui, ce n’est « pas que ça s’est mal passé, c’est que ça ne s’est pas passé ».
Loin du culte de la personnalité, Pierre Sage garde néanmoins le cap. L’admiration tactique reste intacte, mais la chaleur humaine, elle, a manqué à l’appel. Et si la poignée de main de ce samedi s’avère glaciale, il ne faudra pas chercher bien loin les raisons.
Sur le banc, deux visions du football s’affrontent. Sur le terrain, deux équipes ambitieuses. Dans les tribunes, un Bollaert en fusion. Le vrai spectacle, lui, ne décevra pas. Et à la fin du bal, Roberto De Zerbi aura peut être un peu plus de considération pour l’entraîneur adverse.
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