Après une saison quasi fantomatique à Leicester City, 113 minutes réparties sur six apparitions, autant dire une parenthèse invisible, Odsonne Édouard avait besoin de réapparaître dans les radars. En perte totale de vitesse en Angleterre et sorti des plans de Crystal Palace, son club d’origine, l’attaquant français a saisi la main tendue par le RC Lens cet été.
La connexion a été rapide avec Pierre Sage et Jean-Louis Leca, au point qu’un retour en Ligue 1 s’est vite dessiné. Encore fallait-il accepter quelques concessions, notamment salariales. L’ancien Parisien ne s’est pas fait prier : il voulait retrouver un cadre plus humain, un club familial, un entraîneur prêt à le relancer. Et à en juger par ses premiers pas sous le maillot sang et or, le pari n’est pas dénué de sens.
Car si le club artésien a manqué le recrutement de Lassine Sinayoko, pisté en priorité mais finalement resté à Auxerre, il n’est pas interdit de penser qu’il a trouvé mieux. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait. Dimanche contre Lorient, Édouard a encore alterné le chaud et le froid. Il ouvre le score avec un sang-froid de renard des surfaces, élimine ensuite le gardien sur une autre occasion avant de buter sur un défenseur… puis disparaît progressivement de la circulation.
Un manque de constance qui en agace certains, mais pas de quoi sonner l’alarme. Rappelons que même Loïs Openda avait eu des débuts discrets à Lens. Odsonne Édouard, 28 ans en janvier, affiche déjà 4 buts en 8 journées. Mieux : il est désormais l’homme providentiel à Bollaert, avec trois buts lors de ses trois dernières sorties à domicile. Une efficacité qui redonne espoir, au moment où l’équipe cherche un vrai leader offensif.
Reste maintenant à confirmer sur la durée. Les promesses sont là, les chiffres aussi. À lui d’éviter que cette éclaircie ne se transforme en mirage.
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