On ne tire pas sur l’ambulance. Les sifflets, qui ont accompagné la sortie d’Elye Wahi contre Clermont, sont totalement inacceptables et ne vont certainement pas aider un joueur, plongé dans le doute, et lui permettre de retrouver ses moyens.
Mais force est de constater qu’à quatre journées de la fin du championnat, l’ancien montpelliérain est un des flops les plus retentissants de cette saison de Ligue 1, tous clubs confondus, si l’on considère le ratio qualité-prix.
Oui, Loïs Openda avait placé la barre très très haut, et on pouvait se douter que Wahi n’arriverait pas, dès sa première année, au niveau du jeune attaquant belge. Mais de matchs en matchs, il a creusé sa tombe en multipliant les prestations insuffisantes, non seulement en terme comptable, mais également dans son investissement sur la pelouse.
Certains points ont été corrigés, comme une forme de nonchalance et un déficit dans le repli défensif, mais il est clair que ce qui est demandé à un attaquant, c’est de marquer des buts. Samedi, contre Clermont, il a encore manqué trois occasions franches. Le match précédent, à Metz, sa transparence avait fait la une de la presse sportive.
Comme dans les tribunes de Bollaert, les attaques fusent sur les réseaux sociaux, pour celui qui est déjà comparé à un certain Dagui Bakari, qui avait en son temps été pris en grippe par les supporters.
Il manque à Elye Wahi un match référence qui pourrait le faire décoller, comme pour Openda la saison dernière, qui avait inscrit un triplé à Clermont. Mais il ne reste que quatre journées, dont deux très compliquées, à Marseille et Rennes, pour se montrer.
Le RC Lens souhaitera-t-il garder son joueur lors du mercato estival si une offre intéressante arrivait sur le bureau de la direction ? Rien n’est moins sûr, mais qui voudra d’un attaquant qui sort d’une telle saison ? Il n’y a que les Anglais, qui dépensent souvent sans compter…