Les clubs soutenus par de riches mécènes ont visiblement peu subi la crise et ont continuer d’investir durant le marché estival des transferts à l’image de Nice, Marseille, Paris, Rennes, et même Troyes, appartenant au City Football Group (le groupe émirati propriétaire de Manchester City).
D’autres ont violemment subi la crise, à l’image de l’ASSE, Montpellier, Bordeaux, Angers, Nantes, incapables d’acheter, faute d’avoir su dégraisser.
“En France, il y a eu plusieurs coups successifs : le Covid-19, l’arrêt du Championnat en 2020, le milliard de droits TV de Mediapro qui s’est envolé, les conflits avec Canal+, les recettes de billetterie en berne et désormais les revenus de transferts en recul”, énumère pour l’AFP Luc Arrondel, économiste du sport, directeur de recherche au CNRS, chercheur et professeur associé à la Paris School of Economics (PSE). “Il faudra voir où en sont les clubs en fin de saison, mais cela commence à faire beaucoup, il y a matière à s’inquiéter.”
Le RC Lens a réussi à payer son recrutement estival avec la vente de deux joueurs (Badé à Rennes pour 17 M€ et Michelin en Grèce pour 1 M€) et ne s’est pas mis outre mesure en difficulté avec un mercato basé sur l’arrivée de joueurs libres “Saïd, Wooh” et quelques achats “malins” (Frankowski – 2.3M€, Danso – 5.5 M€, Machado – 1.5 M€).
Ce mercato estival satisfait pleinement Franck Haise, qui résume cette période dans les colonnes de La Voix Des Sports :
“On a été assez sereins. D’abord parce qu’on est en phase avec Flo (Ghisolfi) et la cellule recrutement et la direction. On a réussi à faire assez vite un certain nombre de joueurs qu’on voulait avec les conditions qu’on connaît, notamment économiques. On savait qu’il y aurait au moins une vente, il fallait une vente importante. Cela s’est fait avec Loïc Badé parce que c’est là que ça a bougé assez vite. On avait bien avancé dès le départ avec Macha (Machado) et Wesley (Saïd). Sur la fin, on a été patients pour Frankie (Frankowski) qui a remplacé Clément (Michelin) et Kevin (Danso).
Et pour le dernier, Kali (Kalimuendo), ça s’est fait un peu plus tard. On savait que c’était une possibilité, mais il y a tellement de choses qui ne dépendaient pas de nous sur ce dossier.
Après, on avait trop d’attaquants. Dans notre système, c’est bien d’en avoir cinq plus un jeune qui j’espère tapera à la porte à un moment dans la saison (Baldé). Mais six attaquants d’expérience, c’était un de trop. On a eu une opportunité pour Simon (Banza) qui progresse et qui va encore progresser, c’est un bon challenge pour lui (prêté à Famalicao). On a fait Chris (Wooh) assez vite et je ne parle pas des options d’achat (Kakuta, Farinez) et des prolongations.
Et des jeunes de la formation ou post-formation qui arrivent (Varane, Louveau, Baldé, Pandor, Camara, Lesieur). On verra comment eux évolueront parce que ce sont des joueurs à potentiel. Au final, ça fait un tiers de l’effectif qui a bougé. L’ossature a été conservée, sur les 16 joueurs qui ont beaucoup joué, on en a gardé 15. Pour nos joueurs prêtés (Camara au Mans, Oudjani à Saint-Brieuc), j’espère qu’ils passeront des caps.”