À force de décevoir, Elye Wahi va bientôt pouvoir postuler au Guinness book des erreurs de casting. Ses 10 et 19 buts lors de ses deux dernières saisons à Montpellier ont visiblement aveuglé plus d’un recruteur. Un mirage offensif qui a coûté cher, très cher.
D’abord au RC Lens, où l’on pensait avoir misé sur un futur crack. Au final, 30 millions d’euros pour 12 petits buts en 36 matchs et des prestations souvent frustrantes. Un an plus tard, les dirigeants lensois réparent l’erreur avec pragmatisme et revendent Elye Wahi à l’OM pour 27 M€, histoire de limiter la casse.
À Marseille, il n’aura pas eu le temps de prendre racine. Cinq mois après son arrivée, la direction phocéenne tire le même constat que ses homologues artésiens : la greffe n’a pas pris. S’en suit une revente express à l’Eintracht Francfort pour la même somme pour 26 millions d’euros.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Neuf mois plus tard, l’Allemagne aussi jette l’éponge. Timmo Hardung, directeur sportif de l’Eintracht, a reconnu début octobre que « le processus d’intégration et de progression ne s’était pas déroulé comme espéré. » Wahi n’a pas convaincu, ni sur le terrain, ni en dehors, où son professionnalisme laisse visiblement à désirer. Un but (en coupe) en 429 minutes, 11 apparitions dont seulement 3 titularisations… la Bundesliga attendait un buteur, elle a hérité d’un fantôme.
Selon le média sportif allemand SportBild, Wahi serait déjà sur le marché des transferts, et les rumeurs évoquent William Osula (Newcastle) pour le remplacer.
En moins de deux ans, Elye Wahi est passé du statut de jeune pépite du foot français à celui de boulet que personne ne veut assumer trop longtemps. Reste à savoir quel club aura encore le cran, ou l’inconscience, de miser sur lui cet hiver. Mais à ce rythme-là, ce ne sera plus un transfert, ce sera une roulette russe.
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