La réaction est classique et commune à tous les clubs, pour expliquer les défaites, on se retranche souvent derrière les supposées erreurs d’arbitrage, l’arbre qui cache la forêt.
Hier, lors de la rencontre entre le RC Lens et le Stade Brestois, l’arbitre a refusé de siffler un penalty sur une faute de Marco Bizot sur Ignatius Ganago. La faute a bien eu lieu mais après que Ganago ait tiré. On peut considérer, et c’est ce qu’a fait la VAR, que l’excès d’engagement du gardien n’a pas empêché la conclusion de l’action (le tir de Ganago n’était pas cadré). En première intention, le gardien avait bien tenté de jouer le ballon et la faute n’est donc qu’un dommage collatéral.
“Je suis sûr qu’il y a penalty. Je ne comprends pas l’arbitrage. Et encore moins la VAR. Ce soir, il y a penalty. Évidemment qu’il y a faute. Sur le coup, l’arbitre est plus proche de moi. Quand on voit la Var et le ralenti… Même avec mes vieux yeux. Le gardien ne prend que le joueur. Il y a un vrai contact, Gana a une vraie béquille à la cuisse.” a déclaré Franck Haise à l’issue de la rencontre, visiblement focalisé sur ce fait de jeu.
Alors oui, nous avons déjà vu des VAR accorder le penalty dans ce genre de situation, mais nous avons également déjà vu l’inverse. Ce genre d’action est un sujet récurrent dans les écoles d’arbitrage et n’a jamais été visiblement tranché.
Qu’il y ait penalty ou pas, et le débat restera ouvert, faut-il pour autant toujours masquer les insuffisances d’une équipe par les erreurs d’arbitrage, malheureusement courantes.
Nous aurions aimé que Franck Haise insiste un peu plus sur l’incapacité lensoise à scorer après s’être créé un tel nombre de situations.