Beaucoup se demandent ce matin comment Franck Haise a pu réussir à remobiliser sa troupe après une première période où seul Séville existait sur la pelouse de Bollaert. La pire mi-temps de toute la campagne européenne au niveau de la qualité du jeu des Sang et Or face à des attaquants qui n’ont pas la réputation d’être des foudres de guerre.
La majorité des entraîneurs auraient passé la première période à gesticuler et à vociférer sur le banc devant un spectacle d’une telle pauvreté. Mais Franck Haise est resté calme, cherchant à comprendre pourquoi son équipe subissait ainsi collectivement.
“Bizarrement, le coach ne nous a pas crié dessus, alors que ça aurait pu être le cas” a avoué Jonathan Gradit à la fin de la rencontre. “Il nous a dit que c’était un match de C1, qu’il fallait répondre présent davantage dans les duels, qu’ils allaient certainement baisser de pied en seconde période.”
“Le magicien, c’est le coach” a surenchéri Brice Samba. “Il nous a donné des solutions tactiques pour mieux appréhender la suite de la rencontre” (L’Equipe).
“J’ai dit aux joueurs qu’il ne fallait pas chercher à avancer vite” a humblement déclaré Franck Haise. “J’ai réajusté certains trucs sur le terrain car Séville n’allait pas pouvoir mettre cette intensité si on se déplaçait mieux.”
Au final, une qualification pour les seizièmes de finale de l’Europa League qui réjouit le coach :
“Avoir 8 points à l’issue de la dernière journée de Ligue des Champions, quand beaucoup nous voyaient perdre tous nos matchs… Mes joueurs ont donné le maximum lors de cette compétition et l’on sort la tête très haute. Je suis très heureux pour mes joueurs, mon staff et nos supporters. Le club n’a pas vécu ces moments-là depuis tellement longtemps, quoiqu’il arrive, on aura encore deux matchs européens.”