Le scandale de l’arbitrage à la française

Pour la petite faute qu’il a commise à Reims et qui lui a valu une expulsion, Deiver Machado a été suspendu par la commission de discipline pour deux matchs.

Une faute bégnine car à la vue des images, il n’est même pas évident que le piston lensois était le dernier défenseur sur l’action. Un tacle qui n’a occasionné aucune blessure et que de nombreux arbitres auraient sanctionné d’un jaune, d’autant qu’il s’agissait de la première faute du Colombien.

Comment Deiver Machado, expulsé dimanche dernier à Reims, sans commettre de faute grossière, peut-il écoper de deux matchs de suspension alors que pour certains tacles assassins, la sanction est la même.
Le président Rémois, Jean-Pierre Caillot, a été suspendu de toutes fonctions officielles jusqu’au 31 décembre pour avoir osé dire les quatre vérités au corps arbitral. Suite à la sanction, il en a rajouté une couche :

« Cette sanction confirme simplement à mes yeux qu’on ne retient que la forme et qu’on ne s’attaque pas à la genèse du vrai problème, qu’il y a des sujets tabous et que je ne vois pas trop comment les choses vont évoluer.
Avec l’arrivée de CVC (fonds luxembourgeois qui a investi 1,5 milliard d’euros dans le foot français), on est en train de repenser le produit football. C’était l’occasion que tout le monde se remettre en question. Dans tous les groupes de travail mis en place à la Ligue, le seul qui n’avance pas, c’est le dossier de l’arbitrage. » (L’Équipe)

Il est grand temps que les clubs et les joueurs tapent du poing sur la table pour faire comprendre que les « Lucky Luke » du week-end doivent également se remettre en question.
Deiver Machado manquera donc la rencontre face à Troyes et la suivante à Nantes.