Fin de cycle, crise de gouvernance, suicide organisé … Nous cherchons encore les mots justes pour décrire la situation actuelle au RC Lens.
Le club n’a pas connu pareille crise institutionnelle depuis qu’il a été racheté par Joseph Oughourlian le 18 mai 2016. La stabilité était de mise avec des hommes forts comme Arnaud Pouille et Franck Haise, qui avaient hissé le RC Lens dans la première partie du classement avec même une participation à la Ligue des champions.
C’est un véritable tsunami qui est en train de balayer tout ce qui avait été préalablement construit. Au point que l’arrivée prochaine du fonds d’investissement Isos Capital, pour le quart (25%) des parts sociales du club, serait remise en cause, selon les dernières informations de l’Equipe.
Franck Haise avait allumé la mèche, en janvier dernier, en prenant un peu de recul et en souhaitant se consacrer uniquement à son rôle de coach. À l’issue de la dernière rencontre, face à Montpellier, il avait été plus clair, laissant entendre que son avenir à Lens dépendait des décisions qui seraient prises au niveau de la restructuration du sportif.
En quelques jours, la situation a pris une tournure dramatique. L’actionnaire majoritaire et président, Joseph Oughourlian, a repris la main sur tout le décisionnel. La porte de sortie a été montrée à Frédéric Hébert et son adjoint, tandis que le président a intronisé un nouveau responsable du recrutement en la personne de Diego Lopez, arrivé hier à La Gaillette, toujours selon les informations de l’Equipe.
Diégo Lopez avait déjà postulé fin 2023, mais sa candidature n’avait pas été retenue par Frédéric Hébert, qui a toujours entretenu d’excellents rapports avec Franck Haise.
Arnaud Pouille, le DG, devenu figure emblématique du club, se serait également confié en interne, sur son envie de quitter ses fonctions face à la tournure des événements.
Pire encore, Joseph Oughourlian aurait déjà contacté Pierre Dréossi, en poste depuis juin 2022 à Metz, pour prendre la place d’Arnaud Pouille en cas de départ.
Franck Haise, pour sa part, écouterait maintenant toutes les propositions qui lui sont faites, en n’excluant pas une année sabbatique pour se poser et prendre du recul.
La célèbre citation de Gervais Martel “Y’a rien qui va mal”, titre de son livre, n’est certainement pas d’actualité, Lens étant plutôt en mode “tout fout le camp”.