Le football est parfois cruel, mais rarement injuste. Dimanche soir, au Roazhon Park, c’est un RC Lens réduit à dix dès la première minute qui a humilié le Stade Rennais… sans même marquer de but. Un 0-0 qui, sur le papier, pourrait sembler anodin. Mais dans les faits, c’est un camouflet cuisant pour Habib Beye, qui commence sérieusement à sentir le vent tourner en Bretagne.
Car ce match avait tout pour relancer Rennes. Supériorité numérique pendant 89 minutes, match à domicile, face à une équipe lensoise largement remaniée cet été… Et pourtant, les Bretons ont livré une prestation indigente, à tous les étages : inspiration, impact, technique, organisation. Même l’envie semblait avoir déserté. En face, Pierre Sage, coach à peine débarqué à Bollaert, a littéralement donné la leçon à son ancien acolyte du Red Star.
Habib Beye l’a reconnu à demi-mot : « Nous n’étions pas au niveau techniquement, pas au niveau dans l’intensité… » Il a même interdit à ses joueurs de parler à la presse, pour éviter les sempiternelles phrases creuses d’après-match. Une décision rare… et révélatrice. Le malaise est palpable, et les sifflets du Roazhon Park ont résonné comme une sentence.
Et c’est le RC Lens qui pourrait faire basculer Rennes dans la crise. Le club breton n’a plus battu les Sang et Or depuis 2015. Onze confrontations sans victoire. Un véritable cauchemar. Et cette fois, ce n’est pas une simple défaite, c’est une démonstration d’impuissance.
Alors que Philippe Clement, l’ancien coach de Monaco et des Rangers, est murmuré pour le remplacer, selon les indiscrétions de l’insider Mohamed Toubache-Ter, Beye semble à bout de souffle. Son message ne passe plus, son équipe régresse, son crédit s’effrite. Et pendant ce temps, Pierre Sage s’installe tranquillement dans le paysage de la Ligue 1, avec une équipe solidaire, engagée et tactiquement affûtée. Même à dix contre onze.
Le RC Lens n’a pas seulement ridiculisé le Stade Rennais dimanche soir. Il a peut-être aussi précipité la chute d’Habib Beye.
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