Thauvin absent de la feuille de match face à l'Ukraine

Le destin en une volée : Florian Thauvin, le retour que personne n’avait vu venir

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Sauf peut-être Jean-Louis Leca. Six ans. Dans le monde du football, c’est une éternité. Pour Florian Thauvin, c’est le temps qu’il aura fallu pour boucler un improbable aller-retour avec les Bleus. Devenu une figure oubliée de l’équipe de France, le joueur du RC Lens a rappelé au Parc des Princes qu’il n’avait jamais cessé d’y croire.

Entré à la 83e minute contre l’Azerbaïdjan, il a marqué… à la 84e. Une volée acrobatique splendide, presque un copier-coller de son dernier but sous le maillot bleu en 2019 face à Andorre. Une histoire qui défie la logique, le temps et les statistiques.
Le public du Parc, d’abord tiède à son entrée, de par son passé marseillais, s’est réchauffé à la vitesse de l’émotion. Florian Thauvin a couru, embrassé le coq sur son maillot, levé les yeux au ciel. Un but, un vrai moment de grâce, vécu devant sa famille, ses enfants, et un vestiaire qui l’a porté à bout de bras.

Rien ne le prédestinait à revenir. Pas après l’épisode manqué du Mexique, pas après son retour à l’Udinese. Et pourtant, à 32 ans, Flotov semble avoir réécrit son histoire à la force du travail, du silence, et de la résilience. Ce n’est pas un come-back : c’est une renaissance. Il ne devait sa convocation qu’à une série de forfaits ? Soit. Mais il a montré, en soixante secondes, qu’un joueur expérimenté, s’il est prêt, peut toujours faire la différence.
Et dans cette histoire folle, le RC Lens n’est pas un figurant, loin de là. C’est Jean-Louis Leca qui, cet été, l’a convaincu que le Racing était la bonne terre d’accueil pour se reconstruire. Le choix d’un homme, pas d’un nom. Une signature discrète, mais un pari gagnant. Lens lui a offert un cadre, un collectif, un sens. Et aujourd’hui, c’est tout cela qu’il ramène avec lui en Bleu.

Alors non, rien ne dit que Thauvin disputera la Coupe du monde 2026. Mais en 84 secondes, il a prouvé qu’il était encore là, prêt à tout donner. Et que ceux qui, à Lens, ont cru en lui, avaient vu juste.

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