Sur le site officiel, Éric Assadourian a dressé un bilan de l’année du RC Lens en matière de formation. Il a notamment souligné une avancée notable : la signature de cinq contrats professionnels (Ismaëlo Ganiou, Tom Pouilly, Kembo Diliwidi, Anthony Bermont et Rayan Fofana) :
“On ne forme pas les joueurs pour un contrat professionnel, mais pour les voir intégrer l’équipe première du club et s’y imposer. L’aboutissement le plus complet serait donc de voir des jeunes « Made in Gaillette » faire dix ou quinze ans de carrière au Racing. Parfois, différents facteurs font que des jeunes réussissent ailleurs, mais c’est aussi un autre exemple que le centre forme des joueurs professionnels.”
Ces propos, bien qu’animés d’une noble ambition, semblent quelque peu utopiques dans le contexte actuel du football, notamment lorsqu’on observe les difficultés qu’ont les jeunes talents de la Gaillette à briller en professionnel. Force est de constater que le fait de ne pas leur mettre le pied à l’étrier de la Ligue 1 ne les aide pas à s’épanouir.
En effet, jouer en National 3 ne constitue pas une passerelle suffisante pour atteindre le groupe professionnel et s’y imposer. L’écart entre ces deux niveaux de compétition est trop important, rendant difficile l’épanouissement des jeunes formés au club. Comme l’explique Éric Assadourian, il arrive fréquemment, notamment au RC Lens, que des talents locaux réussissent ailleurs. Le cas récent d’Anis Hadj Moussa illustre parfaitement ce phénomène. Non conservé par le club, il s’épanouit désormais aux Pays-Bas, où ses performances attirent l’attention générale.
Des figures de renom, telles que Marco van Basten et Ruud Gullit, deux anciennes gloires du football néerlandais, louent ses qualités en le voyant évoluer chaque semaine aux Pays-Bas.
Face à ces échecs répétés dans la gestion des jeunes talents, une question persiste : combien d’autres joueurs d’avenir manqueront encore de s’épanouir sous les couleurs sang et or ?