Guillaume Warmuz a laissé son empreinte en Artois avec un peu plus de dix saisons passées à défendre la tunique Sang et Or.
L’ancien gardien Lensois est arrivé en juillet 1992 de Louhans Cuiseaux et il a quitté le club en janvier 2003 à Arsenal, en sortant par la petite porte, ce qu’il regrette toujours.
Interrogé par France 3, Guillaume Warmuz a enfin dévoilé les raisons de son départ en janvier 2003 à Arsenal. Le portier lensois n’avait pas quitté les Sang et Or de sa propre initiative et encore moins suite à un problème personnel, comme cela avait été évoqué, mais parce que Joël Muller, coach de l’époque, l’avait poussé à quitter le navire :
“Tout le monde a pensé qu’il y avait des choses graves qui s’étaient produites dans ma vie. Mais non, ça n’a rien à voir. Ce qui s’est passé, c’est qu’on m’a poussé dehors. À un moment, on m’a isolé et, ensuite, je n’ai pas été bon. J’estimais donc qu’il fallait que je quitte le RC Lens. J’en ai parlé à Gervais Martel et après Porto, en seizièmes de finale aller de la coupe UEFA, je lui ai rendu le brassard et je suis parti, voilà, tout simplement.
L’entraîneur de l’époque, Joël Muller, voulait un changement. J’ai quitté le RC Lens parce qu’on m’a gentiment poussé vers la sortie en me faisant croire que j’étais fini. Mais j’ai rebondi, j’ai montré que j’étais loin d’être fini. Ce qui a été douloureux, ce n’était pas le départ, mais plutôt la façon incohérente dont ça s’est passé. Personne n’a su ce qui se tramait en coulisses. Cette déchirure profonde a ouvert en moi une énorme faille, allant jusqu’à douter de ma capacité à pouvoir rejouer de nouveau. Il me faudra beaucoup de temps pour m’en remettre.
Mon seul regret, c’est que je n’ai pas pu avoir mon moment de gloire avec les supporters. Je l’ai eu après, quand je suis revenu jouer avec Monaco, mais j’aurais aimé à la fin du dernier match, comme Eric Sikora, un beau tour d’honneur devant 46 000 personnes, pour faire un beau happy end.”
Malgré cela, Guillaume Warmuz est resté un inconditionnel du RC Lens : “Cette décennie à Lens est une partie de ma vie que je n’oublierai jamais. Elle est synonyme de bonheur. Ce qu’il faut retenir de tout ça, c’est que Lens et moi, c’est pour toujours !”