“Joseph en a dans le pantalon” disait Gervais Martel en 2020

Lyon, PSG, Le Havre, Marseille, Toulouse, Nice, Lille, Strasbourg, Monaco sont autant de clubs de Ligue 1 appartenant à des capitaux étrangers, pour qui seuls importent les retours sur investissement.

Les cinq premiers budgets de la Ligue 1 (Paris, Lyon, Marseille, Monaco et Lille) sont d’ailleurs ceux d’équipes détenues par des investisseurs américains, russes, luxembourgeois ou qataris. Et puis il y a le RC Lens qui fait de la résistance depuis que le club a été racheté en 2016 par Joseph Oughourlian.

Ce financier français d’origine libano-arménienne, fondateur du fond Amber Capital est en effet devenu le propriétaire des « Sang et Or » en mai 2016. Gervais Martel, ne trouvant plus de solution pérenne après le crash Mammadov, lui laisse alors les clefs du camion :

“Depuis deux ans, je tenais le club à bout de bras en faisant des miracles parce que Mammadov ne versait plus rien. Il me fallait quelqu’un de sérieux, pas une pipe. Joseph en a dans le pantalon !” disait l’ancien président en 2020.

On connait la suite, en seulement quatre saisons, Lens est passé de la Ligue 2 à la Ligue des Champions, en finissant à un petit point du titre de Champion de France de Ligue 1.

Le média Le Quotidien du Sport est revenu sur cette ascension fulgurante en mettant en avant le travail de Joseph Oughourlian au travers de témoignages, comme celui de Luc Dayan. Mandaté par le Crédit Agricole en 2012 pour prendre la présidence du club pendant une saison, le restructurer et assurer sa cession, l’homme d’affaires décrit ainsi le président Oughourlian :

“Contrairement aux autres fonds d’investissements, lui a racheté le club avec ses fonds personnels. Je le compare à François Pinault à Rennes, sa démarche est la même, celle d’un homme d’affaires qui a les moyens et qui veut maintenant ouvrir le capital aux entrepreneurs locaux, aux socios éventuellement.”

On se souvient qu’en 2017, alors que Joseph Oughourlian s’imprégnait de la Marek, déguisé en supporter lambda, certains rageux l’avaient traité de démago. Aujourd’hui, les finances du club sont saines et tous les rêves à terme sont permis. “Contrairement aux autres fonds, il ne partira pas du jour au lendemain. On reste dans l’esprit de ce qu’est un club avec une attache locale forte.” a tenu à conclure Luc Dayan.