L’histoire semble se répéter pour Jonathan Clauss, et pas forcément dans le bon sens. Arrivé cet été à l’OGC Nice pour relancer une carrière en perte de vitesse à l’Olympique de Marseille, l’ex-piston du RC Lens se retrouve déjà au cœur des interrogations niçoises. La cause ? Une absence prolongée pour une douleur au genou… qui n’a rien de vraiment alarmant, selon les examens médicaux.
Dimanche dernier, Jonathan Clauss sortait prématurément face à Rennes (victoire 2-1 du Gym), évoquant une hyperextension du genou. Le diagnostic est sans gravité : les examens sont “très normaux”, dixit Franck Haise, qui n’a pas caché une certaine forme d’agacement en conférence de presse. « Je ne dis pas qu’il ne peut pas avoir mal, mais il est attendu demain à l’entraînement collectif », a glissé le coach niçois, avant de faire référence à un possible mal plus profond : celui de l’esprit. « Il a sans doute mal à la tête après son transfert raté à Leverkusen. Mais ce n’est pas à moi de gérer ça. Il doit régler ça lui-même. »
Depuis la fin du mercato, les relations entre Clauss et la direction niçoise sont froides, voire tendues. Refusé à la dernière minute par le club qui ne voulait pas le brader au Bayer Leverkusen, le joueur traîne sa frustration comme un poids mort. Un scénario qui rappelle étrangement ses démêlés avec l’OM…
À Marseille, Jonathan Clauss avait déjà agacé par son attitude jugée peu “collective”. Le 27 janvier 2024, face à Monaco, il demandait à sortir à la 35e minute pour une douleur… au genou. Le staff médical parle alors d’un simple coup. En interne, Medhi Benatia, le directeur sportif, déplore un manque de combativité : “Un leader serre les dents”. La mèche est allumée.
Quelques jours plus tard, l’OM tente discrètement de l’envoyer à l’étranger. Clauss refuse, reste, mais les relations avec Benatia se tendent. Le 18 février, le dirigeant marseillais charge le joueur à la télé, estimant son comportement “limite”. L’UNFP montera au créneau pour défendre le latéral, dénonçant des accusations “honteuses et dégueulasses”.
Alors que Nice comptait sur lui pour stabiliser le couloir droit, Clauss semble replonger dans un cycle de frustrations et d’ambiguïtés. Cette fois, pas de Benatia pour l’allumer, mais un Franck Haise qui préfère l’ironie froide à l’explosion publique. À Nice comme à Marseille, c’est la récurrence des absences et leur justification qui agacent.
Le joueur de 32 ans avait tout pour réussir sa relance sur la Côte d’Azur. Mais entre regrets de transfert, douleurs peu lisibles et communication floue, la patience pourrait vite s’user à nouveau.
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