À en croire les dernières rumeurs, nous serions proches d’une grève des footballeurs qui voudraient manifester contre les cadences infernales.
La formule réaménagée de la Ligue des champions fait passer de six à huit le nombre de rencontres avant la phase à élimination directe. Certains clubs, en plus de leur championnat et de leur coupe nationale, devront également participer à la Coupe du monde des clubs l’été prochain.
La colère et l’incompréhension se propagent doucement dans les rangs des footballeurs, qui n’arriveraient plus à assumer ni physiquement ni mentalement cette surabondance de rencontres. Au début du mois, le syndicat mondial des footballeurs, la FIFPro, réclamait des mesures de protection pour les joueurs, soumis à une charge de travail excessive dans un calendrier qui ne cesse de s’allonger. La FIFA fait pour le moment la sourde d’oreille par rapport à la fronde qui se prépare.
“Je pense qu’on en est proche d’une grève”, vient de déclarer le milieu espagnol de Manchester City, Rodri, interrogé sur l’hypothèse d’un mouvement de grève des footballeurs face à l’accroissement du nombre de matchs.
Antoine Kombouaré, grande gueule s’il en est, a pris à contre-pied les lamentations des joueurs des clubs riches. “On a démarré la saison avec trois matches, puis il y a eu la trêve internationale. Là, nous sommes partis sur quatre rencontres avant la prochaine trêve.” a relativisé l’ancien coach du RC Lens, “Nous, on ne demande qu’à jouer, on aimerait qu’il y ait plus de matchs. Sur les 18 clubs, il y a peut-être quatre équipes, peut-être cinq qui sont concernées. C’est-à-dire des joueurs qui jouent la Ligue 1, la coupe, une compétition européenne et qui sont internationaux.”
A Lens, on ne peut qu’abonder dans le sens du Kanak, car franchement, on risque de s’ennuyer ferme avec un championnat à 18 clubs entrecoupé par de trop nombreuses trêves internationales qui cassent le rythme et rebattent les cartes. Les clubs impactés par les coupes européennes devraient être dotés d’une profondeur de banc permettant de faire souffler certains joueurs sur-utilisés.