Florian Thauvin en Bleu : Acherchour, procureur autoproclamé de la méritocratie bleue

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Florian Thauvin retrouve l’équipe de France, six ans après sa dernière cape. Une belle histoire, sauf pour Walid Acherchour, le chroniqueur de RMC qui semble avoir pris sa sélection comme aberration.

2309 jours. C’est le temps qu’il aura fallu à Florian Thauvin pour retrouver Clairefontaine. À 32 ans, le milieu offensif du RC Lens, champion du monde 2018, revient chez les Bleus à la faveur du forfait de Bradley Barcola. Un joli symbole, celui d’un joueur revenu au premier plan après avoir frôlé l’oubli.
Mais ce retour, apparemment trop romantique pour certains, a déclenché une petite tempête médiatique. Sur les ondes de RMC, Walid Acherchour est monté au créneau. Ou plutôt au créneau de trop. Pour lui, la convocation de Thauvin est “lunaire”, “injustifiée”, et “indigne”. Rien que ça. D’un ton outré, le chroniqueur de l’After Foot s’est lancé dans une diatribe de plusieurs minutes pour expliquer que Thauvin n’avait “aucune chance d’aller au Mondial”, que “trois bons matchs ne suffisent pas pour aller chez les Bleus”, et qu’il faudrait “se tourner vers la jeunesse”, citant notamment Dilane Bakwa.
Jusque-là, on pourrait parler d’un simple désaccord d’opinion. Sauf qu’Acherchour semble avoir la mémoire aussi courte qu’un mercato d’hiver.

Il y a à peine un mois, le même Acherchour encensait le RC Lens version Pierre Sage, voyant les Sang et Or finir “dans les places européennes” avec Florian Thauvin en artisan majeur du renouveau offensif. Et voilà que, soudainement, le joueur ne serait plus digne d’une sélection nationale ?
Ce n’est pas tant la critique qui dérange que son incohérence.
Quand Thauvin brille à Bollaert, c’est le symbole du renouveau lensois. Quand il retrouve Clairefontaine, c’est un scandale. Quand il fait trois bons matchs, c’est “trop peu”. Mais quand il faisait dix bons matchs à l’Udinese, c’était “invisible”.
Bref, avec Acherchour, le thermomètre change selon la météo médiatique. Et dans la tirade du chroniqueur, les contradictions pleuvent. “Deschamps doit se tourner vers la jeunesse”, martèle-t-il, avant de regretter que Corentin Tolisso, 30 ans, n’ait pas été appelé à sa place. Cherchez la logique.

Si Thauvin a été rappelé, c’est parce qu’il coche deux cases que Deschamps adore : expérience et état d’esprit. Et dans un groupe rajeuni, un joueur de 32 ans qui a déjà connu le très haut niveau, ça compte.
Les propos d’Acherchour ressemblent moins à une analyse qu’à un règlement de comptes : celui d’un observateur qui s’offusque qu’un joueur qu’il juge “fini” lui donne tort.



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