À l’heure de recevoir un RC Lens euphorique, le FC Metz traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente. Bon dernier de Ligue 1, humilié 6-1 à Lille dimanche, le club lorrain s’enfonce chaque semaine un peu plus. Et les signaux d’alerte se multiplient, jusque dans les mots de Gauthier Hein, capitaine messin au bord du gouffre.
Interrogé par le Républicain Lorrain à l’approche du match face aux Sang et Or, Hein n’a pas cherché à sauver les apparences : « Franchement, je ne sais pas expliquer toutes ces défaites. On n’a tout simplement pas le niveau. » Une déclaration désarmante de lucidité, qui en dit long sur l’état d’un vestiaire à la dérive. « Ce qu’on montre sur le terrain n’est pas suffisant. Assister à tout ça en étant acteur, c’est terrible. Aujourd’hui, on est tous un peu perdus », lâche-t-il, comme pour résumer la sidération générale.
La réception de Lens, mercredi soir (19h), n’arrive pas au meilleur moment. Deuxième du championnat, le Racing Club de Lens débarque avec ambition, solidité et confiance. Mais Hein ne baisse pas complètement les bras : « Contre Lens, ce sera très compliqué mais on doit faire face, se lâcher aussi. J’espère qu’on réussira à prendre au moins un point. »
La tâche sera d’autant plus ardue pour Metz que le club devra faire sans son gardien titulaire Pape Sy, victime d’une commotion cérébrale à Lille. Il sera remplacé par Jonathan Fisher, passé numéro 2 suite à des prestations en demi-teinte.
En coulisses, la tension est maximale. Certains supporters résignés estiment que le seul suspense avant chaque match concerne désormais l’ampleur du score, tant l’écart semble abyssal entre Metz et ses adversaires. Les critiques fusent : effectif trop faible pour la Ligue 1, mercato raté, staff dépassé… Et la position de l’entraîneur Stéphane Le Mignan est de plus en plus fragile.
Mais du côté lensois, pas question de prendre ce match à la légère. Pierre Sage et ses cadres ont mis en garde : « Une bête blessée peut toujours mordre », résume un membre du staff. La prudence est donc de mise, car en football, rien n’est jamais écrit d’avance.
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