Invaincu depuis six matchs et porté par une dynamique positive, le RC Lens s’est pris les pieds dans le tapis messin hier soir à Saint Symphorien. Le contraste est saisissant : de potentiel leader à une prestation apathique contre le dernier du championnat. Cette défaite sonne comme un rappel à l’ordre.
Hormis Robin Risser, impeccable sur sa ligne, aucun Lensois n’a répondu présent. Manque d’intensité, de justesse technique, de liant entre les lignes… Une soirée à oublier sur le plan individuel et collectif. Ce n’est pas la première fois cette saison que Lens se montre fébrile et les vieux démons ont refait surface, avec un RC Lens méconnaissable face à une équipe à la dérive… mais motivée.
Face à un bloc bas, les Sang et Or ont manqué de créativité et de verticalité. L’animation offensive, pourtant prometteuse ces dernières semaines, est totalement tombée à plat.
Alors qu’il avait déclaré en conférence de presse qu’il allait choisir la continuité plutôt que la rotation, Pierre Sage a fait des choix qui posent question, notamment en titularisant Abdulhamid et Sima.
Décompression psychologique après la belle victoire face à l’OM ? Retour à la réalité ? Le match de dimanche face à Lorient nous donnera des éléments de réponse. Le fait est que le RC Lens est passé hier soir de la deuxième à la sixième place du classement, dans un championnat ultra serré.
Nous avons aimé :
– Les quelques parades de Robin Risser qui ont évité la totale déroute.
– La prise de parole sans filtre de Pierre Sage qui a reconnu les manquements sans épargner son groupe.
– Que Florian Thauvin prenne la parole au retour des vestiaires pour tenter de remobiliser l’équipe … Malheureusement sans résultat.
– Que Pierre Sage sanctionne Sima et Edouard en les remplaçant à la pause.
Nous n’avons pas aime :
– Que l’on soit capable de se ridiculiser de la sorte face à un effectif de Ligue 2.
– L’incapacité chronique à briller face à des blocs bas, un mal très lensois.
– Le manque d’agressivité, d’intensité, de pressing. Les fondamentaux du RC Lens oubliés.
– Constater qu’en redevenant sixièmes du classement, nous étions peut-être à notre place.
– Une défense fébrile, loin de ses standards habituels.
– Que malgré les avertissements du coach avant le match, les Lensois aient pris le match à la légère.
– L’absence de Malang Sarr, sanctionné pour un manquement au cadre collectif. Selon l’Equipe, il serait arrivé 2 minutes en retard à la causerie.
– Les choix de Pierre Sage, qui a cru que Sima et Abdulhamid étaient prêts pour les joutes de la Ligue 1. Il n’en est rien.
– N’avoir pas reconnu Abdallah Sima, qui paraissait beaucoup plus fringant quand il jouait à Brest.
– La prestation calamiteuse de Saud Abdulhamid, en qui certains voyaient un titulaire par rapport à Aguilar. Le Saoudien est passé totalement à côté de son match, qu’il soit positionné à droite ou à gauche. Cerise sur le gâteau, en retard au marquage, il provoque le penalty du 1-0 pour Metz.
– La seconde période déroutante de Florian Thauvin, qui a totalement lâché prise après le 1-0.
– Odsonne Edouard, sans impact, faute de penalty à transformer.
– Que Thomasson n’ait pas eu son rendement habituel.
– N’avoir pas reconnu Mamadou Sangaré.
– Les entrées en jeu de Saïd et Guilavogui qui n’ont pas montré beaucoup mieux.
– Une ambiance en tribune polluée : fumigènes, chants déplacés, gaz lacrymo… Un contexte délétère qui n’a rien arrangé.
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