Jonathan Gradit, arrivé au RC Lens en provenance de Caen dans l’anonymat le plus complet, s’est imposé comme un des meilleurs défenseurs centraux de Ligue 1.
Interrogé par Joël Domenighetti de l’Equipe, le défenseur lensois est, entre autres, revenu sur un épisode particulièrement douloureux de sa vie de jeune footballeur, quand, suite à une infection du sang qui l’a éloigné des terrains durant de longs mois, il a été remercié par Francis Gillot, en poste à Bordeaux.
“J’avais contracté une infection du sang, une sorte de staphylocoque. Et je me suis retrouvé à l’hôpital où j’ai perdu dix kilos en une semaine. J’étais sous oxygène pour mieux respirer. Sept jours d’hospitalisation dans une vie, ça ne parait pas beaucoup. Mais derrière, il y a une longue réathlétisation. J’avais été traité aux antibiotiques pour épauler mon système immunitaire. Pendant sept mois, j’ai connu des problèmes de hanche, aux sept mois, jai connu des problèmes de hanche, aux ischio-jambiers. J’étais super faible. Pour la première fois déclassé.
J’ai pris conscience que je n’allais peut-être jamais retrouver mon niveau d’avant. Je me souviendrai toute ma vie quand le coach de la CFA, Patrick Battiston, est venu me voir. Il était un peu désolé. Il m’a annoncé que Francis Gillot ne me voyait pas d’avenir au club. Tu ressors du bureau anéanti.”
S’en est suivi le chômage, pole emploi et une vie professionnelle à construire. A force de courage et d’abnégation, il y a eu Tours, Caen et enfin Lens où son talent a explosé.