Pour sa première titularisation dans un climat hostile, Jonathan Clauss a prouvé à Didier Deschmaps qu’il pouvait être une option crédible pour le groupe France qui disputera le Mondial au Qatar en fin d’année.
Hier soir, comme le souligne ce matin Le Parisien, Jonathan Clauss ne s’est pas caché. Quatre jours après avoir fait ses débuts pour quelques minutes au Stade Vélodrome, le Lensois a été intéressant dans sa capacité à se projeter vers l’avant, même s’il lui a manqué un peu d’application pour réussir davantage de centres en première période. Des débuts rendus compliqués en raison notamment des réactions hostiles du public lillois et du peu de ballons transitant par le côté droit.
Mais il est à l’avant-dernière passe sur l’ouverture du score géniale de Kylian Mbappé, lorsqu’il fait suivre le ballon le long de la ligne, en une touche, pour Antoine Griezmann (23e). Une remise qui permet aux Tricolores d’accélérer le jeu pour prendre à revers la défense sud-africaine. Une fois qu’il avait réussi à faire abstraction de la réaction des imbéciles de service, lillois mais si peu français, le piston lensois a pu dérouler son jeu. Il a notamment tenté sa chance d’une bonne reprise du droit cadrée à la 37’, puis sur un tir dans le petit filet. Plus le match avançait, plus on retrouvait le Sang et Or, maître dans son couloir, qui enchaînait les accélérations, qui jouait en une touche de balle, toujours vers l’avant. Il aurait même pu être passeur sur un caviar délivré à Olivier Giroud à l’heure de jeu.
Mission accomplie dans l’ensemble. Même si la route est encore longue d’ici la Coupe du monde au Qatar, avec encore six matchs de Ligue des nations en juin et septembre, le piston droit de 29 ans a marqué des points précieux par rapport à la concurrence dans un secteur où il était préféré sur ce rassemblement à Léo Dubois voire Benjamin Pavard, touché par le Covid et qui était convoqué au préalable avec l’étiquette de défenseur axial droit dans le dispositif tactique en 3-5-2 des Bleus.