Derby Lens-Lille : une faute oubliée, un vieux karma rééquilibré

Partagez sur vos réseaux

Le troisième but inscrit par Rayan Fofana samedi lors du large succès du RC Lens face au LOSC (3-0) n’aurait pas dû être validé. C’est ce qu’a reconnu hier la Direction de l’arbitrage dans son traditionnel débrief de la 5e journée de Ligue 1, publié sur le site de la Fédération française de football.

L’instance a passé en revue plusieurs situations litigieuses du week-end, et a pointé une erreur d’Éric Wattellier, arbitre de la rencontre. En cause : une faute non sanctionnée de Ruben Aguilar sur Osame Sahraoui juste avant l’action menant au but.
Sur le moment, l’arbitre vidéo, Willy Delajod, avait bien alerté son collègue : « Viens voir les images s’il te plaît, parce qu’il lui marche sur le talon et lui enlève la chaussure. »
Wattellier avait alors consulté les images, mais estimé que Sahraoui était déjà « en train de tomber », préférant maintenir sa décision. « Tu prends ta décision, pas de problème Éric », lui avait répondu Delajod, un brin fataliste.

Dans son analyse à froid, la Direction de l’arbitrage tranche : le contact est bel et bien fautif. « Même s’il est réalisé par imprudence, le contact du pied gauche du joueur lensois sur le talon gauche du Lillois, entraînant le déchaussage de ce dernier, impacte la capacité de celui-ci à poursuivre normalement le duel pour la maîtrise du ballon. »
Conclusion : la VAR aurait dû aboutir à l’annulation du but, et la faute, être sanctionnée.
La Direction de l’arbitrage ne s’est en revanche pas exprimée sur une autre action litigieuse du match, celle d’une main décollée d’Aguilar dans la surface, qui, selon les Lillois, aurait pu entraîner un penalty en leur faveur.

Rappelons, pour mémoire, qu’en octobre 2024, lors du Derby à Bollaert, le LOSC l’avait emporté dans les arrêts de jeu sur un penalty très contesté pour une faute de main de Danso, sifflée dans une atmosphère tendue, sans que la Direction de l’arbitrage ne s’en émeuve à l’époque, faute de communication publique.

Alors oui, cette fois, Lille peut se sentir lésé par cette erreur reconnue. Mais à un moment donné, les décisions finissent par s’équilibrer. L’an dernier, c’est Lens qui avait été floué. Cette saison, c’est Lille qui peut nourrir des regrets.
Et puis, soyons clairs : même si la faute d’Aguilar sur Sahraoui avait été sanctionnée, le RC Lens aurait mené 2-0, dans un match largement maîtrisé, et le LOSC n’a jamais semblé en mesure de revenir. L’erreur arbitrale n’a pas inversé la dynamique du match, elle l’a simplement scellée un peu plus tôt.

Nos derniers articles :