Dès qu’il est titillé sur sa méthode, Antoine Kombouaré se défend d’être un coach autoritaire en sortant les crocs. Dans un entretien accordé à l’Equipe, l’ancien entraîneur du RC Lens (2013-2016) consolide sa réputation.
La saison dernière, lorsqu’il a repris en main le groupe du FC Nantes, l’ancien coach Lensois peut se targuer d’avoir réussi sa mission en sauvant les Canaris d’une descente en Ligue 2. Cette année, Nantes réalise un très bon championnat, ce qui n’empêche pas le kanak d’être sur la défensive dès qu’il est caricaturé sur son caractère :
“Si vous voulez m’énerver, parlez comme cela. J’ai horreur de cela. C’est un sport et un travail collectif. Je ne suis pas seul. Un club, ça part des joueurs et du staff jusqu’aux administratifs et aux femmes de ménage.
Tout part des joueurs. Je ne suis pas un flic. C’est tellement facile de me réduire à cette image. Il y a aussi beaucoup de psychologie dans mon travail. D’ailleurs, si je parle très peu médiatiquement, c’est justement à cause de cette réputation débile de militaire qu’on m’a collée.
Dans la réalité, cette étiquette, je m’en bats les… Ma seule publicité, c’est mon travail.”
A Lens, Antoine Kombouaré avait certainement vécu la période la plus chaude de sa carrière. Dans un club au bord du dépôt de bilan (2014-2015) et un stade en chantier pour l’Euro 2016, Hafiz Mammadov était dans l’incapacité de fournir les garanties bancaires. Le club laissait filer ses joueurs cadres (Aréola, Tisserand…).
Au cours de cet été mouvementé, le Kanak refusera même de diriger la préparation d’avant-saison tant que le club n’était pas officiellement promu en Ligue 1, laissant la main à son adjoint Yves Bertucci. De cette période de turbulences, Antoine Kombouaré n’est plus ressorti tout à fait le même. « J’ai grandi là-bas. Plusieurs fois, le club a failli disparaître, mais je suis resté calme, on a travaillé jusqu’au bout. On a été tenu par les politiques, personne ne voulait voir Lens disparaître. »