Dans son numéro de septembre, le bimestriel So Foot Club consacre une double page au Stade Bollaert-Delelis. Rien de nouveau pour les anciens qui connaissent le RC Lens jusque dans ses derniers recoins, mais quelques bonnes infos pour les nouveaux arrivants qui ne maîtrisent pas encore la Bollaert attitude.
Tous les clubs de Ligue 1 ne peuvent pas se vanter d’avoir une enceinte quasi centenaire, mais c’est bien le cas du RC Lens. Cette saison, le stade Bollaert-Delelis, inauguré en 1933, fêtera en effet ses 90 ans. Bâti par des chômeurs, et malgré 2 obus et 22 grenades non éclatées retrouvées, Bollaert était né.
En 1936, Félix Bollaert, directeur de la Compagnie des mines et à l’origine de la construction du stade, meurt. Immédiatement, l’enceinte prend son nom.
Après la chute de l’industrie minière dans les années 1970, et la disparition de la Compagnie des mines, la mairie rachète le stade pour 1 franc symbolique, sous l’impulsion du maire André Delelis, qui sauve le club par la même occasion. Pendant 76 ans, on parlait du stade Félix-Bollaert. Mais le 29 septembre 2012, le conseil municipal de la ville y a accolé le nom d’André Delelis.
Rénové pour l’Euro 1984, dont il accueille deux matchs, puis le Mondial 1998, et enfin l’Euro 2016, le stade Bollaert-Delelis a su garder son architecture de base, qui en fait l’un des derniers stades à l’anglaise. De ses années minières, l’enceinte a aussi conservé une particularité quasi unique en France: avoir son kop dans une tribune latérale. Ce qui contribue aussi à la réputation du public lensois, qui en plus de se faire entendre, est visible pendant tout le match lors des retransmissions télévisées.
Quelques chiffres :
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Avec une capacité de 38 223 places, le stade Bollaert-Delelis compte plus de sièges qu’il n’y a d’habitants à Lens (31 461). Ce qui n’empéche pas le club d’avoir bloqué son nombre d’abonnés 30 000 personnes cette saison.
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17 baraques à frites sont situées autour du stade les jours de match. Plusieurs tonnes de frites y sont consommées les soirs de grandes affiches, car à Lens, la frite-fricadelle est une institution.
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Ironie de l’histoire, Lille a disputé plus de rencontres de Ligue des champions à Bollaert (7) que le RC Lens (6).