Bientôt le clap de fin pour Will Still chez les Saints

L’euphorie autour de l’arrivée de Will Still à Southampton semble bel et bien retombée. En poste depuis l’été, après une saison en demi-teinte au RC Lens, le jeune technicien belge de 33 ans peine à redresser un club en quête d’identité… et de buts.

Après seulement deux victoires en onze journées de Championship, le coach, pourtant considéré lors de son arrivée comme un « petit prodige » du banc, commence à sérieusement diviser l’opinion. La défaite 3-1 face à Bristol City mardi soir a jeté un nouveau froid sur le projet. Will Still a été copieusement hué, au même titre que ses joueurs, au coup de sifflet final.
Le problème principal ? L’attaque. Depuis la blessure de Ross Stewart, pourtant auteur d’un doublé prometteur contre Sheffield United, Southampton n’a marqué qu’un seul petit but. Le jeune Damion Downs, présenté comme le grand espoir offensif, est à la peine. L’Américain n’a toujours pas ouvert son compteur et semble dépassé par la rudesse du Championship.
Quant à Cameron Archer et Adam Armstrong, les occasions manquées s’accumulent. Et les supporters s’agacent. D’autant que le club avait fait de la signature d’un buteur une priorité du mercato estival. Résultat ? Toujours pas de véritable numéro neuf. Les noms de Michail Antonio ou Patrick Bamford, désormais libres, circulent, mais Will Still botte en touche : « Je ne sais pas. Il faut demander aux gens au-dessus », a-t-il lancé au Daily Echo, visiblement excédé. Une attitude qui rappelle un peu celle de son passage à Lens… où il a souvent botté en touche.

Devant les critiques, l’ancien coach du RC Lens se montre philosophe : « Je comprends les supporters, je ne les blâme pas. Ils investissent du temps et de l’argent. C’est normal qu’ils soient frustrés. » Mais au fond, les torts sont-ils vraiment de son côté ? Sur les réseaux, les avis sont partagés.
Certains consultants prônent la patience : « 14 matchs, ce n’est pas assez pour juger. Changer sans arrêt n’aide personne. » D’autres pointent la responsabilité du recrutement : « On avait besoin d’un buteur confirmé. On ne l’a pas eu. Ce n’est pas la faute du coach. »
Mais la frange plus critique commence à s’impatienter. « Il a l’air figé sur sa ligne, trop timide pour recadrer ses joueurs », tacle un fan. « Même Guardiola ne ferait pas de miracles avec ce groupe », ironise un autre. Et puis, il y a les fatalistes : « Le problème, ce n’est pas Still, c’est l’effectif. Il y a du potentiel, mais pas de cohésion. » Un copier-coller des réflexions lues sur les réseaux sociaux Lensois la saison dernière.

Will Still est-il dépassé ? Certains le pensent. D’autres estiment qu’il n’a tout simplement pas les moyens de ses ambitions. En tout cas, l’effet « nouvelle ère » semble avoir fait long feu. Avec une attaque stérile, une direction muette et un entraîneur en manque de solutions, Southampton traverse une zone de turbulence… et pas sûr que Will Still sache encore dans quelle direction il va.

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