AJA : défaite cruelle et colère froide de Christophe Pelissier après Lens

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À l’Abbé-Deschamps, l’histoire semblait écrite pour un match nul entre l’AJ auxerre et le RC Lens. Et puis, à la 96e minute, le couperet est tombé. Une tête rageuse d’Abdallah Sima, un dernier souffle offensif lensois, et l’AJ Auxerre s’est effondrée. Score final : 2-1 pour le RC Lens. Une nouvelle défaite frustrante, la cinquième en sept journées, pour des Bourguignons qui n’arrivent toujours pas à convertir leurs efforts en points.

En conférence de presse d’après-match, Christophe Pelissier n’a pas mâché ses mots. Derrière son calme apparent, la colère grondait. « Il y a de la frustration, de la colère, de la déception, légitimes », a-t-il lancé. Le coach auxerrois a surtout dénoncé un mal récurrent : l’incapacité à tenir un résultat. Après Monaco, même scénario contre Lens. Une erreur défensive, une baisse de rigueur, et tout le travail est ruiné.
« Ce qui me chagrine le plus, c’est qu’on met en l’air 95 minutes d’efforts collectifs à cause d’un manque de comportement défensif. Ce n’est pas qu’une question de système, c’est mental, c’est individuel », a souligné l’entraîneur. Pour lui, ce n’est pas un problème de fond de jeu : le contenu des matchs est « meilleur que la saison dernière », mais les détails tuent tout espoir de progrès concret au classement.

Pelissier a également pointé les difficultés liées aux nombreuses blessures. L’AJA, déjà l’un des effectifs les plus jeunes de Ligue 1, doit bricoler en permanence. « On ne peut pas faire de changements poste pour poste. C’est du rafistolage permanent. Et le problème, c’est qu’on le paye cher », souffle-t-il.
Mais plus inquiétant encore : l’impression que certains joueurs n’arrivent tout simplement pas à s’adapter au niveau d’exigence de la Ligue 1. « Est-ce qu’on n’apprend pas assez vite ? Ou est-ce que certains ne parviennent pas à se hisser au niveau requis ? Je vais être cash : peut-être un peu les deux », glisse le technicien, lucide.
Car si l’AJA affiche du jeu, une intensité et une générosité louables, le tableau d’affichage, lui, reste implacable. « À l’heure actuelle, le rapport buts marqués – buts encaissés penche toujours pour l’adversaire », constate Pelissier. Le réalisme manque, l’efficacité défensive aussi.

La trêve internationale arrive au bon moment pour Auxerre.

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