Le Sénat vient d’adopter une proposition de loi visant à rééquilibrer la distribution des droits audiovisuels en Ligue 1. Le texte prévoit de limiter l’écart entre les clubs à un ratio de 1 à 3, contre 1 à 5 actuellement. Une mesure qui vise à réduire les inégalités financières entre les formations du haut et du bas de tableau.
Mais si l’on prend en compte les droits internationaux, essentiellement perçus par les clubs qualifiés en Coupe d’Europe grâce à leur indice UEFA, l’écart réel grimpe davantage, atteignant parfois un ratio de 1 à 7 ou même 1 à 8. Sans surprise, cette réforme ne fait pas l’unanimité du côté des clubs du top 5, pour qui une telle limitation entraînerait une baisse sensible des revenus.
Toutefois, dans le contexte actuel de crise économique du football français, marqué par la chute brutale des recettes télévisées depuis un an, l’idée d’un effort de solidarité commence à faire son chemin. De plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une redistribution plus juste, indispensable à la survie des clubs les moins exposés médiatiquement.
Que cette proposition de loi soit adoptée ou non par l’Assemblée nationale, il semble désormais inévitable que la Ligue 1 s’oriente vers une révision de la répartition de ses droits audiovisuels, nationaux, mais aussi peut-être internationaux. Pour les clubs de la deuxième moitié du classement, il en va tout simplement de leur avenir à court terme.