Un courrier envoyé par la DNCG aux clubs agace une grande partie des dirigeants. Certains y voient une étape vers la baisse du nombre d’équipes en L1.
La DNCG profiterait-elle de la crise du football pour enfoncer le clou ? On peut légitimement se poser la question à la lecture du document que s’est procuré le journal l’Equipe.
Le gendarme financier anticipe que la plupart des clubs « verront leurs fonds propres fortement grevés en fin de saison et/ou connaitront des difficultés de trésorerie avérées. Pour y remédier et surtout faire en sorte qu’aucun club qui débuterait la prochaine saison ne puisse la terminer, au risque de créer des problèmes d’équité, la DNCG exige de nouvelles garanties.
« Au cas où le budget pour 2021-2022 ferait ressortir un déficit d’exploitation qui, à défaut de fonds propres suffisants au 30 juin 2021, serait couvert par des prévisions de plus-values sur mutations de joueurs, des apports d’actionnaires d’un montant équivalent devront être réalisés en début de saison en comptes courants bloqués et/ou en capital afin de sécuriser la situation de votre club », écrit la DNCG. Sous-entendu, les recettes liées au mercato ne seront pas comptabilisées sans un engagement de l’actionnaire. Et la menace de relégation est clairement stipulée.
« C’est à croire que la DNCG veut la mort de certains clubs », avoue un dirigeant sous couvert d’anonymat. Des clubs étudieraient ainsi d’ores et déjà la valeur juridique du projet formulé par la DNCG.
Pour beaucoup, derrière cette lettre se cacherait la volonté de changer le format des compétitions en passant à 18 ou 16 clubs en L1.