Stijn Spierings, un flop sportif, mais pas que

Le Toulouse FC se présentera à Bollaert demain sans Stijn Spierings, son milieu de terrain, notre milieu de terrain, devrions-nous dire, puisqu’il est prêté par le RC Lens aux toulousains sans option d’achat.

Comme il est d’usage dans ces situations, le contrat de prêt prévoit qu’un joueur ne peut pas jouer contre son club propriétaire. Le journal l’Equipe est revenu ce matin sur les coulisses de cette erreur de casting côté lensois.

Alors que certains pensent que le RC Lens ne lui a pas laissé assez de temps pour s’adapter au schéma tactique de Franck Haise, d’autres ont constaté que le joueur n’a pas mis du sien en snobant le coach et ses partenaires lorsqu’il a été remplacé à Monaco, alors qu’il venait certainement de livrer la pire prestation de sa carrière.

Selon le quotidien sportif, c’est Damien Comolli, le président toulousain, qui est entré dans le dossier au lendemain du match à Monaco en appelant le joueur pour essayer de le réconforter, voir plus si affinité…
Spierings, qui touchait à l’origine 30 000 euros de salaire brut, s’était vu proposer une prolongation assortie d’une revalorisation salariale à hauteur du double, qu’il avait refusée, prétendant qu’il méritait mieux. C’est dans ces conditions que le board lensois avait recruté le néerlandais en juin en lui proposant un salaire à 6 chiffres (100 000 euros).

Un mois de championnat plus tard, il s’est avéré que Spierings n’avait pas la carrure d’un titulaire dans le onze de Franck Haise. Le RC Lens n’avait donc que deux choix possibles, garder le joueur et le placer dans le loft de ceux qui émargent sans jouer, ou trouver une solution pour alléger la masse salariale en le prêtant.
Les négociations avec Toulouse, qui souhaitait récupérer son joueur, sans pour autant payer le plus fort, ont été compliquées. Le board lensois a fini par céder en acceptant de prendre en charge les 2/3 de son salaire.
Sur le plan sportif, l’opération n’aura pas été glorieuse, mais il s’agit également d’un véritable flop sur le plan financier.
Il ne reste plus à espérer que Spierings soit l’auteur d’une saison du même calibre que la dernière sur la ville rose et que le RC Lens puisse le vendre un bon prix l’été prochain. Car il n’est pas question l’intégrer à nouveau dans le groupe l’été prochain…