Robert Malm : « Lens, ça reste mon club, j’ai tout connu là-bas »

Formé au RC Lens et mis sur le devant de la scène par Arnaud Dos Santos au tournoi de Croix gagné par les Sang et Or en 1991 où il était accompagné par Frédéric Déhu, Wagneau Eloi, Léandre Chouya, Xavier Méride et Pierre Deblock, Robert Malm garde un souvenir impérissable de son passage en Artois de 1991 à 1993.

Aujourd’hui âgé de 49 ans et consultant vedette de beIN SPORTS depuis une décennie, Robert Malm garde le RC Lens dans son cœur, même s’il n’a joué que quatre rencontres en Sang et Or avec les professionnels. L’ancien attaquant Lensois a ensuite pas mal bourlingué (Lorient, Toulouse, Grenoble, Brest, Montpellier, Nîmes et Cannes).

Lors d’une très longue interview qu’il a accordé à 13 Heures Foot, Robert Malm a retracé des anecdotes Lensoises en tant que joueur mais aussi en tant que commentateur :

Le club ou j’ai rêvé de jouer ?
Au PSG ! Lens, je l’ai réalisé en étant formé là-bas et en ayant joué à Bollaert. J’aurais aussi aimé joué en Allemagne, mon style aurait pu correspondre à ce championnat.

Un coéquipier marquant ?
Je vais en citer deux, avec qui on formait un trio à Grenoble, Thierry Debès, l’actuel entraîneur des gardiens à Ajaccio, et Sergio Rojas. On est arrivés la même année, on est partis la même année. Je dois aussi citer Bernard Lama à Lens.

Un président marquant ?
Il y en a eu plusieurs, mais Gervais Martel, le premier. Avec Louis Nicollin, un personnage, ce sont deux passionnés. Gervais Martel a contribué au joueur que j’ai pu être, il a fait des choses pour moi, je ne sais pas si les présidents actuels pourraient le faire.

Une causerie de match marquante ?
Plus qu’une causerie, ce sont des mots lors de ma première avec les pros à Lens. Après un tournoi de jeunes où je finis meilleur buteur, où il y avait le Barça et où on bat le Dynamo Moscou en finale, je reçois une convocation chez les pros, et Arnaud Dos Santos me dit « Si je te fais débuter le match, comment tu le prends ? Je lui réponds que je veux prendre du plaisir. Je pars en stage, en mise au vert au centre de formation avant le match. Et lors de la causerie, il soulève la feuille, et je vois mon nom, alors qu’il n’avait pas beaucoup de remplaçants à l’époque, juste trois-quatre noms. Je revois encore Cyril Magnier qui se retourne vers moi, me fait un clin d’œil et me dit « bienvenue ». Voilà, ça, c’est quelque chose qui m’a marqué.

Une consigne de coach jamais comprise ?
Au niveau pro, je n’en ai pas souvenir. Paix à son âme, car il est décédé, il n’y a pas longtemps, mais au centre de formation de Lens, une fois avant un match, Jean Dombrowski explique des trucs, et j’avoue que je n’ai rien compris, je crois ce jour-là. Mais je me dis « fais ton match, marque, et si je me fais engueuler, je me fais engueuler ». Je marque et on gagne, Jean vient me voir, et il dit « Tu vois, t’as compris ce que je t’avais dit ! ».

Un mot sur Lens ?
Lens, ça reste mon club. J’ai tout connu là-bas, la formation, les premiers pas professionnels, la Coupe Gambardella, j’ai commencé à découvrir le haut niveau.

Le match où tu as pris le plus de plaisir à commenter ?
Il y en a eu plusieurs. Le barrage de Lens au Paris FC, la communion avec les supporters… C’est pour ça qu’on aime le foot.

Le tournoi de Croix, gagné avec Robert Malm en 1991, qui lui avait ouvert les portes du groupe professionnel.