Alors que l’on pensait que le RC Lens, qui menait 3-0, allait pulvériser le Stade Brestois pour le premier match de la saison à Bollaert, deux faits de jeu ont permis aux Bretons de revenir dans le match et faire douter les Sang et Or jusqu’à l’ultime minute de la rencontre.
37015 supporters avaient pris place dans l’antre de Bollaert pour la première rencontre de la saison 2022-2023. Dans une ambiance de feu, les Sang et Or ont vite pris l’ascendant sur leurs homologues bretons en gagnant la bataille du milieu de terrain et en obligeant les hommes de Der Zakarian à jouer en bloc bas devant leur gardien, qui a longtemps retardé l’échéance.
Un bon Frankowski dans le couloir droit, un surprenant Openda poussant souvent les Brestois à la faute pour tenter de l’arrêter et un chef d’orchestre qui a peut être sorti hier le match de sa carrière. Omniprésent dans l’animation, Florian Sotoca a inscrit le premier triplé de la saison de Ligue 1 et a pris de fait la tête au classement des meilleurs buteurs de Ligue 1.
Le journal l’Equipe salue la prestation de l’attaquant, dont le dernier triplé remonte à sa période DH avec Narbonne :
Premier joueur de Lens inscrire un triplé en Ligue 1 depuis Toifilou Maoulida face à Boulogne-sur-Mer (3-0, le 10 avril 2010), il n’avait inscrit que 6 buts la saison passée, pour 3 passes décisives. Hier, il aurait du marquer une ou deux fois de plus, notamment si son penalty avait été mieux tiré. Reste que sa troisième réalisation est un modèle de maitrise, avec un contrôle dans la course suivi d’un lob qui a trompé Marco Bizot.
Et puis, il y eu ces coups du sort. Un ballon détourné deux fois (Medina et Danso) qui prend à contre pied Samba et ce penalty, arrêté une première fois mais que la VAR demande de faire retirer, Medina s’étant projeté trop vite sur le tir de Del Castillo. A 3-2, la musique n’était plus la même, les hommes de Franck Haise se sont mis à douter, se sont fait acculer dans leurs 30 mètres et ont subit jusqu’à l’ultime seconde du match.
A n’en pas douter, sans ce double coup du sort, les hommes de Franck Haise auraient continuer à dérouler et auraient sans doute corsé l’addition.
Franck Haise n’a pas grand chose à reprocher à ces joueurs, si ce n’est cette petite période de relâchement qui a permis aux Brestois de se montrer plus dangereux et ainsi provoquer les deux coups du sort : “65 minutes totalement maitrisées, avec du jeu et des occasions, et après, comme cela arrive dans le football, il y a cette balle contrée, un penalty et le match ne devient plus rationel. Cela devient juste une question mentale. Le doute s’est installé. Il y a peut être eu un peu de relâchement, un petit coup de moins bien mais on a gagné. Il y a toujours des choses imprévisibles dans le football et il faut savoir aussi gagner ces matchs là.”